Vendredi 24 mars, le préfet du Maine-et-Loire, Pierre Ory, a signé une stratégie départementale de sécurité routière pour la période 2023-2027, visant à diminuer la mortalité sur les routes.
Même si le Maine-et-Loire est l’un des départements les moins touchés par la mortalité routière en France, son nombre de morts sur les routes est en hausse, avec 36 décès en 2022 contre 26 en 2021.
Pour lutter contre l’accidentalité, le département du Maine-et-Loire se munit d’un document général d’orientation (DGO) pour les cinq années à venir, co-signé par l’Etat, le préfet du Maine-et-Loire, Pierre Ory, la présidence du Conseil départemental, l’association des maires, et le procureur de la République.
Quatre enjeux prioritaires
C’est en tenant compte des conclusions du diagnostic territorial d’accidentalité sur la période 2017-2021 que le nouveau plan de sécurité routière du Maine-et-Loire a été établi. Au total, quatre enjeux prioritaires et deux enjeux transversaux ont été définis au niveau départemental.
Les conduites à risques incluant la consommation d’alcool et de stupéfiants, la vitesse, les distracteurs et le non-respect des priorités, ainsi que l’utilisation de nouveaux modes de mobilité, des deux roues motorisées et le risque routier professionnel ont été identifiés comme enjeux prioritaires.
Les jeunes et les seniors ont été ciblés comme les populations présentant un risque d’accident et de mortalité plus élevé, faisant d’eux un enjeu transversal supplémentaire, auquel s’ajoute le partage de la voirie avec les usagers vulnérables.
Seize orientations contre l’accidentalité
« Pour lutter efficacement contre les risques de mortalité, le document général d’information (DGO) propose seize orientations qui s’appliquent aux quatre enjeux prioritaires », explique la préfecture du Maine-et-Loire.
Contre les conduites à risques, le DGO propose de « sensibiliser les participants aux événements festifs réguliers ou ponctuels en Maine-et-Loire en lien avec les associations et les pouvoirs publics locaux, de mobiliser les acteurs professionnels de l’apprentissage de la conduite pour lutter contre la conduite sous emprise, d’insister sur le respect des priorités et de changer le rapport au risque lié aux distracteurs au volant grâce à la prévention et à la sanction ».
Sur les nouveaux modes de mobilité incluant le vélo et les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM), le plan d’action s’oriente vers « la multiplication d’actions de partage sur la conduite entre les différents usagers de la voie publique pour que chacun fasse attention aux autres usagers, la modification des compétences en matière d’aménagement de la voie publique, ainsi que la formation pour apprendre à se déplacer en EDPM et à vélo en sécurité, en milieu urbain ou rural, à l’échelle du nombre de déplacements quotidiens dans le département ».
Ciblant aussi les deux-roues motorisés, le DGO souhaite « favoriser la connaissance au sein de l’école, renforcer la formation technique post permis à la pratique d’un deux-roues, mobiliser les usagers à la sécurisation des infrastructures, mieux communiquer sur les actions concernant les deux-roues motorisés (journées de perfectionnement, port des équipements, airbag…), et changer le rapport aux problématiques telles que le rodéo, la conformité technique 2RM, les nuisances sonores ».
Concernant le risque routier professionnel, la nouvelle stratégie de sécurité routière repose sur « le rassemblement des acteurs de la prévention RRPRO en lien avec le PRST 4 Pays de la Loire, concentrer les efforts de prévention du RRPRO sur les TPE/PME et les employeurs publics de petite taille, intégrer la sensibilisation au risque routier PRO au niveau de la formation initiale des jeunes salariés et futurs entrepreneurs ou créateurs d’entreprises et aider les chefs d’entreprises à questionner l’organisation du travail dans l’entreprise et les effets sur les risques routiers et les conduites à risques ».
Par Eline Vion.