Très critiquée depuis sa mise en service, l’usine Biopole est à l’arrêt depuis ce jeudi 16 avril. La société Geval, filière de Veolia Environnement a décidé de ne plus traiter les déchets dans cette usine ouverte seulement depuis cinq ans.
Depuis 2010, Biopole a pris le relais de l’usine d’incinération implantée à la Roseraie pour le traitement des déchets de l’agglomération angevine. Ce lieu qui devait être un centre de traitement et de valorisation des déchets ménagers est installé à Saint-Barthélémy d’Anjou.
Angers Loire Métropole qui n’a jamais réceptionné les travaux a mis récemment en demeure le groupe Vinci qui a réalisé les travaux de l’usine. Depuis son ouverture, à cause des dysfonctionnements de Biopole, une partie des déchets qui était destinée à l’usine se trouve traitée au sein de l’usine d’incinération de Lasse.
A partir de ce jeudi et pour une durée illimitée, la société Geval qui exploite le site a décidé d’arrêter le traitement des déchets pour garantir la sécurité de ses salariés.
« Cette mesure est aujourd’hui rendue indispensable afin de préserver leur santé et leur sécurité, constatant que le niveau de sécurité de l’installation est devenu incompatible avec la bonne exécution de la mission », explique la filiale de Véolia dans un communiqué.
Au Courrier de l’ouest, un salarié dénonçait « la forte concentration en poussières et par le taux élevé d’ammoniac dans l’usine. »
Après que la médecine du travail ait alerté des risques à moyen et long terme pour la santé des salariés, l’entreprise Geval a pris la décision d’arrêter les frais.
En attendant, les déchets de l’agglomération seront toujours déversés dans la fosse couverte située à l’entrée de l’usine Biopole.
Ensuite,« les tonnages supplémentaires reçus au Biopole seront envoyés et pris en charge sur un site de traitement à Laval, et ce jusqu’à ce que les travaux nécessaires au fonctionnement normal et garantissant l’intégrité et la santé des employés du site soient réalisés », indique l’entreprise.
Dans un communiqué, Angers Loire Métropole a expliqué « prendre acte de cette décision de la société Géval qui n’entraînera pas de rupture dans le service rendu aux Angevins. »
Biopole représente un investissement de 56 millions d’euros et un déficit de fonctionnement annuel estimé à 1,7 millions d’euros. La fermeture de l’usine envisagée ces derniers mois devient de plus en plus d’actualité.