L’équipementier aéronautique international Meggitt va construire une toute nouvelle usine sur la commune d’Avrillé. D’ici dix ans, plus de 500 personnes y travailleront.
En 1961, l’entreprise Artus s’installe sur la commune d’Avrillé, à proximité de l’ancien aérodrome. Rachetée par le groupe international Meggitt, spécialisé dans les domaines de l’aérospatiale, de la défense et de l’énergie, l’entreprise qui emploie à ce jour 320 personnes se retrouve à occuper des bâtiments devenus vétustes et sous-dimensionnés.
Le groupe aéronautique mondial Meggitt a alors décidé de doter son entreprise d’Avrillé d’une usine flambant neuve d’ici quelques années. « Cette décision montre que l’agglomération angevine reste une terre d’industrie et de technologie », se félicite Jean-Marc Verchère, présent en qualité de premier adjoint au maire d’Angers et vice-président d’Angers Loire Métropole.
Cette nouvelle usine sera construite sur une parcelle de 10 hectares sur le secteur de la Baratonnière dans le prolongement du parc d’activités des Landes, à seulement six kilomètres du site actuel. Les locaux seront deux fois plus grands et offriront la possibilité dans l’avenir d’une extension avec une dimension similaire. Pour sa nouvelle usine, Meggitt entend privilégier le recours à des matériaux biosourcés et géosourcés. L’objectif minimum est de baisser de 40 % la consommation d’énergie par rapport au site actuel, ce qui passera notamment par la pose de panneaux photovoltaïques, la récupération des eaux pluviales et la surveillance digitalisée de l’ensemble des consommables.
Ce projet nommé Océan représente un engagement financier de 35 millions d’euros pour une surface de 14 500 m² (contre 9 500 m² pour le site actuel). Pour la création de cette nouvelle usine, Meggitt bénéficie d’aides significatives de la Région (1,5 millions euros), de l’État (1 218 200 euros) dans le cadre du plan de relance, et d’Angers Loire Métropole (200 000 euros).
Le chantier devrait débuter au premier semestre 2023 pour une livraison attendue début 2025.
« L’avenir du secteur de l’aéronautique a été remis en question avec le Covid et les enjeux écologiques, indique Xavier Monange, vice-président des projets stratégiques et directeur des relations institutionnelles chez Meggitt. Ce Covid a finalement été une chance, car le secteur a été obligé d’engager la troisième révolution aéronautique ».
Les avions, hélicoptères et autres objets volants de demain feront de plus en plus appel à l’énergie électrique en délaissant le kérosène. Or, le cœur de métier du site angevin est déjà de concevoir des moteurs électriques qui, par exemple, actionnent les commandes de vol des aéronefs ou freinent les roues du train d’atterrissage. Ce savoir-faire est également utilisé pour produire des capteurs, transformateurs, générateurs et autres convertisseurs d’énergie. Associés à de l’électronique et des solutions de logiciels embarqués, 25 000 produits destinés à « l’avion électrique » sont ainsi fabriqués et vendus chaque année par l’usine Meggitt d’Avrillé.
« Nous avons un rôle majeur à jouer dans cette révolution, estime Xavier Monange. Nous sommes très confiants pour l’avenir. La crise du Covid est presque derrière nous aujourd’hui. Désormais, nous devons assurer la reprise de la croissance en continuant de recruter ».
Plus de 500 salariés d’ici dix ans
Le site avrillais compte actuellement un effectif de 320 personnes. L’objectif affiché est d’atteindre d’ici dix ans au moins 500 salariés et de multiplier par deux le chiffre d’affaires annuel qui s’établissait aux environs de 100 millions d’euros avant la crise du Covid et connaissait une progression annuelle régulière de 10 %.