Depuis le mois de mars, la vie des étudiants de l’Université d’Angers a été bouleversée par la crise du coronavirus. Désormais, tout le monde se prépare pour le mois de septembre afin de vivre la rentrée la plus « normale possible ».
« Malgré ces quelques mois avec le virus, l’Université ne s’est pas arrêtée. Les activités pédagogiques ont pu être réalisées et les élèves ont pu être accompagnés. Les activités de recherche ont été les plus impactées par ces deux mois de confinement », explique le président de l’Université d’Angers Christian Roblédo.
Depuis le 11 mai, un retour progressif a permis de retrouver un fonctionnement presque normal. Le dernier examen de la première année d’études de santé a pu avoir lieu ce jeudi 25 juin, deux mois après la date prévue initialement. De son côté, la bibliothèque universitaire a pu rouvrir le 18 mai dernier sur rendez-vous. Désormais, les équipes de l’Université d’Angers se tournent vers le mois de septembre pour accueillir ses 25 000 étudiants dont 6 000 bacheliers.
Le présentiel privilégié
« La rentrée universitaire aura lieu normalement, même si par certains aspects elle sera un peu différente » annonce Christian Roblédo.
A la rentrée, qui se fera bien en septembre, le présentiel sera privilégié, tout en respectant les mesures sanitaires mises en place depuis plusieurs mois maintenant. Des équipes d’étudiants seront recrutés pour les faire respecter. Le brassage d’étudiants et les flux seront limités grâce à des horaires décalés et une amplitude élargie.
Ces derniers mois ont permis aux équipes et aux élèves de s’habituer à l’enseignement à distance grâce à de nouveaux outils. Ces nouvelles habitudes seront conservées afin de pouvoir enseigner avec des groupes d’étudiants plus réduits, mais également anticiper un nouveau confinement si un cluster était détecté à l’Université.
Afin d’accompagner les étudiants, des dispositifs vont être mis en place pour cette rentrée quelque peu particulière. La Faculté des sciences va lancer un dispositif baptisé « BienvenUA » qui a pour objectif d’améliorer la transition lycée-université et d’accompagner les nouveaux étudiants dès leur arrivée. Durant quatre semaines, ils seront coachés et formés aux méthodologies du travail universitaire. « Il faudra briser le plafond de verre que représente cette première année dans le supérieur, notamment avec cette année atypique », explique Philippe Leriche, directeur de la Faculté des sciences.
Du côté de la Faculté des lettres, langues et sciences humaines, le mot d’ordre sera également « l’accompagnent ». Chaque étudiant aura un enseignant référent qui l’accompagnera notamment sur les problématiques de cours à distance. « L’important est d’accueillir nos étudiants avec le plus de présentiel possible. Toutefois, il pourra être nécessaire de poursuivre le travail à distance et évoluer en petits groupes », ajoute son directeur Cyril Fleurant.
Un avis partagé par Christophe Daniel, directeur de la Faculté de droit, d’économie et de gestion : « Le présentiel est irremplaçable, même si l’enseignement à distance peut venir en complément. »
A Polytech, « 100 % des cours ont été assurés pendant la crise et nous avons revu l’organisation de nos années en opérant des glissements de modules entre nos semestres », détaille Fabrice Guérin, directeur de l’école d’ingénieurs. A la rentrée, une opération de parrainage permettra aux nouveaux étudiants d’être accueillis par des étudiants du BDE. Par ailleurs, malgré la situation sanitaire, 96 % des étudiants ont pu effectuer leur stage.
Sans surprise, l’Esthua a été la plus touchée par la crise du Covid-19. « Le confinement a impacté la fin de cycle de nos étudiants et a empêché pour certain la réalisation d’un stage ou d’une mobilité à l’étranger. Pour les accompagner dans cette période charnière, nous leur proposons une formation complémentaire sous la forme d’un diplôme d’université », prévient Philippe Violier, directeur de cette école formant aux métiers du tourisme et de la culture.