Nicolas Dufetel, nouvel adjoint à la culture et au patrimoine, a présenté ce vendredi matin à la presse une partie du programme culturel qui attend les angevins pendant l’été. Si la fête de la musique ne pourra pas se tenir dans son format habituel, de nombreuses animations adaptées à la crise sanitaire actuelle sont prévues.
Nicolas Dufetel, nouvel adjoint à la culture – Villactu.fr
Au sein du Repaire Urbain, nouveau lieu culturel, Nicolas Dufetel, adjoint à la culture du second mandat de Christophe Béchu, a tenu sa première conférence de presse afin de détailler la programmation culturelle qui rythmera l’été des angevins. « La culture sera une des priorités des prochaines années à Angers », rappelle Nicolas Dufetel.
Cette période d’incertitude, notamment économique, ne verra pas la culture être reléguée au second plan. Le nouvel adjoint s’est voulu rassurant en prévenant que « la culture ne sera pas la variable d’ajustement financière des prochains mois ». Ainsi, les subventions accordées aux structures culturelles, soit 9 millions d’euros, sont maintenues pour cette année.
Pour soutenir ce secteur durement impacté par la crise, la ville va apporter un fonds de soutien de 150 000 euros à destination des structures et associations culturelles pour les aider à traverser cette période de turbulences. « La crise de la culture va perdurer plusieurs mois voir plusieurs années ».
Une fête de la musique transformée
« Il va falloir que la vie reprenne. Le 21 juin, la fête de la musique est un très beau symbole », estime Nicolas Dufetel. La fête de la musique telle qu’on peut la vivre chaque année dans les rues de la ville ne pourra pas avoir lieu. « A l’heure actuelle, nous sommes encore contraints de ne pas faire de rassemblement public de plus de 10 personnes. Nous devons nous adapter à cette contrainte », explique l’adjoint à la culture.
« On constate que la musique a été confinée depuis le début. On pouvait entendre de la musique depuis les balcons ou les appartements. Cela nous a donné l’idée de faire une musique confinée mais ouverte grâce au numérique », détaille-t-il.
Le 21 juin, la ville mettra une scène au Grand Théâtre d’Angers qui sera destinée aux professionnels locaux. Durant cette journée, des groupes musicaux aux styles variés se succéderont sur la scène du Grand Théâtre qui fêtera ses 150 ans l’année prochaine. Les angevins pourront profiter des concerts qui seront diffusés en direct sur Internet et les bars seront invités à diffuser la programmation en direct. Les trois parrains de cette fête de la musique seront Titi Robin, Jamie Gallienne et Bertrand Chamayou qui se produiront également pour l’occasion.
Une programmation estivale ambitieuse
Une seconde enveloppe de 150 000 € sera déployée durant l’été pour permettre à des compagnies et associations fortement impactées par l’annulation de leur spectacle de produire à Angers du spectacle vivant, du cirque, du théâtre, de la danse ou encore de la musique.
La crise du coronavirus oblige les décideurs à une grande souplesse. Ce qui n’est pas autorisé aujourd’hui le sera peut-être dans quelques semaines. C’est pour cette raison que le coup d’envoi officiel du programme culturel ne sera donné que début juillet pour s’adapter aux annonces à venir du Gouvernement.
« Nous allons essayer de sanctuariser quelques lieux comme le Grand Théâtre ou le Jardin des Beaux-Arts afin d’y installer des scènes et un programme culturel en coopération avec Le Quai. L’objectif est d’offrir des animations aux angevins mais également aux touristes », ajoute Nicolas Dufetel.
En complément, la ville d’Angers va lancer un appel national à des artistes pour venir enregistrer à Angers. « L’objectif est d’offrir la possibilité à des talents, confirmés ou non, empêchés de faire des concerts, de venir enregistrer à Angers. » Sans dévoiler de nom, l’adjoint à la culture a confié avoir plusieurs sollicitions d’artistes de renommée nationale. « Peut-être qu’on se souviendra qu’à Angers, même si on n’a pas pu faire de concert pendant des mois, on est venu enregistrer, comme Alain Bashung en 1995 au Chabada ».
Des musées gratuits la dernière heure
A partir du début du mois de juillet, la dernière heure sera gratuite dans l’ensemble des musées de la ville. « Il ne s’agit pas de faire de la gratuité avec les débats que l’on connaît, mais de créer un nouveau rapport à nos musées. C’est une possibilité d’y aller avec ses enfants, entre amis avant l’apéro », évoque Nicolas Dufetel.
