Entre 200 et 250 manifestants étaient présents devant la Caisse des dépôts rue Louis-Gain à Angers ce jeudi 4 juillet pour demander un moratoire sur les fins de contrat et les non-renouvellements de contrats courts.
Ce jeudi 4 juillet, à 11 heures, près de 250 salariés de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) se sont rassemblés devant le bâtiment rue Louis-Gain, pour protester contre « le non-renouvellement de nombreux contrats courts » et demander « l’examen de tous les contrats en fonction de la réalité de la charge de travail ».
Ce mouvement s’inscrit dans le cadre d’une journée nationale de grève organisée par cinq syndicats (Unsa, CGT, CFDT, CFE-CGC et SNUP), unis dans une intersyndicale. À Angers, près de 900 personnes sont salariées sur les sites rue Louis-Gain et des Cours Saint-Laud.
« C’est la première fois en plus de dix ans qu’il y a une mobilisation de la sorte. Ça témoigne de l’ampleur de l’inquiétude et du ras-le-bol face à l’annonce de la direction du 15 mai dernier d’appliquer une politique de destruction de l’emploi. Pour rappel, la Caisse des dépôts a fait 3,9 millions d’euros de bénéfices cette année, ça n’a pas de sens », décrit Rodolphe Pougin de la Maisonneuve, secrétaire de la section syndicale CGT.
En plus des participants, principalement employés à la direction sociale (retraites, formation professionnelle, grand âge et handicap) à Angers, « 25 salariés de Cholet étaient en grève et vingt d’entre eux ont rejoint la manifestation », poursuit le secrétaire général.
« Cette réduction de personnel est une décision unilatérale de la direction, motivée par une volonté de maîtriser le budget salarial, au détriment des contrats précaires, ajoute Frédéric Altivanik, secrétaire syndical adjoint de la CGT. La charge de travail des salariés restants, quant à elle, n’a pas diminué ».
Durant la manifestation, les salariés ont occupé la rue Louis-Gain en faisant un barrage filtrant, encadrés par la police, dans une ambiance calme. La direction de la CDC n’a pour l’instant pas réagi.
« Même si des actions ont déjà eu lieu cette semaine, nous n’hésiterons pas à les poursuivre dans les prochains jours et en septembre, après les départs en vacances », prévient Rodolphe Pougin de la Maisonneuve.
Par Eline Vion.