Le Comité angevin d’aide aux aidants organise une soirée ciné-débat pour la Journée Nationale des Aidants qui aura lieu le 8 octobre prochain.
Organisé chaque année dans toute la France, la Journée Nationale des Aidants vise à sensibiliser le public au rôle essentiel joué par les aidants dans la société.
« C’est une journée importante pour les aidants qui peuvent se retrouver et mieux se connaître, de s’informer et de se faire accompagner dans leur rôle essentiel », explique Richard Yvon, adjoint au maire en charge de la Santé.
À Angers, cette journée se tiendra le 8 octobre prochain avec une soirée ciné-débat à 20 h aux 400 Coups autour du film « La promesse de l’aidant » réalisé par Édouard Carrion, suivie d’une discussion avec le psychologue Romain Pager, spécialiste de l’accompagnement des aidants.
Le film retrace plusieurs parcours. Dont celui d’Anne, une dame âgée qui, après une longue hospitalisation, demande à retourner vivre chez elle. Quant à Antoine, il décide de tout gérer à la maison lorsqu’il apprend que sa femme est en perte d’autonomie à cause de la sclérose en plaques.
L’événement, qui attire chaque année environ une centaine de participants, permet aux aidants « de bénéficier de moments de répit, de découvrir de nouvelles activités et de se rencontrer ».
« Un parcours du combattant »
Depuis dix ans, le comité angevin regroupe divers partenaires, dont des acteurs publics, des associations et des structures privées, afin d’améliorer l’information destinée aux aidants et de renforcer la reconnaissance de leur rôle.
C’est le cas de Béatrice*, qui pendant vingt ans a accompagné son mari, victime de plusieurs cancers, un AVC, deux infarctus et de la maladie d’Alzheimer.
« Pour moi c’était naturel d’aider mon mari. Je m’occupais des courses, de la cuisine, de sa toilette, tout en travaillant à un poste à responsabilité. J’avais à la fois le rôle d’épouse et d’aidante. C’est un parcours du combattant », explique-t-elle émue.
Elle décide alors de faire appel à des associations d’aides aux aidants, et reçoit l’aide de l’Ehpad César-Geoffray, de l’Udaf (Union départementale associations familiales) et de l’UNA (Réseau d’établissements d’aide et de soin à domicile).
« Quand on devient aidant, on ne sait pas toutes les aides que l’on peut avoir, et parfois on n’ose pas les demander. Mais sans eux, je n’aurai pas pu réussir à tenir aussi longtemps, car le travail d’aidant est un emploi à temps plein. De pouvoir se rencontrer entre aidants, ça permet de relativiser et de vois que l’on n’est pas seul », poursuit-elle.
Une halte répit
Pour venir en soutien aux aidants, la municipalité a lancé « Cap seniors et aidants », un service téléphonique de conseil et d’accompagnement personnalisé, « qui est présent pour répondre à toutes les questions que l’on se pose en devenant aidant », précise Richard Yvon. Il est joignable au numéro 02 41 05 49 05.
Une « halte répit » sera également créée à l’Ehpad Saint-Nicolas avec deux agents dédiés et six places disponibles par demi-journée : « C’est important que les aidants se dégagent du temps pour avoir une vie et des activités à côté de leur rôle. Grâce à ces haltes, ils pourront aller à des rendez-vous médicaux ou encore chez le coiffeur. Ce sont des temps pour prendre soin d’eux finalement », ajoute l’adjoint.
*Prénom d’emprunt
Par Eline Vion.
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