Mère de famille, Hélène Verdier a créé en septembre dernier Popopidoux, un service de location de couches lavables. Une solution écologique mais également économique.
Jeune maman d’un petit garçon né en 2017, Hélène Verdier, impliquée dans une démarche zéro déchet depuis plusieurs années, a lancé à la rentrée dernière Popopidoux, un service de locations de couches lavables.
Cofondatrice de l’association Zéro Déchet Angers, elle s’est naturellement dirigée vers une solution écologique pour les couches de son fils.
« Quand j’ai eu mon fils en 2017, ce n’était pas envisageable pour moi d’utiliser des couches jetables. Cependant, je n’y connaissais rien en couches lavables. Je me suis renseigné sur internet mais ce fut assez compliqué », se souvient Hélène Verdier.
Elle se retrouve rapidement perdue devant les nombreux types existants et les divergences d’informations. Peu avant la naissance, elle achète un gros lot de couches lavables d’occasion qui semblait être une très bonne affaire, mais se révèle être une mauvaise expérience. En discutant avec d’autres mamans, elle comprend qu’elle n’est pas seule dans cette situation.
C’est ainsi que lui est venu l’idée de créer, après de nombreuses recherches, un service de locations de couches lavables à l’unité « afin que les gens puissent essayer les modèles souhaités ».
« Aujourd’hui, quand les gens ont envie de se lancer dans les couches lavables, ils vont voir sur internet comment cela fonctionne. Ils se rendent rapidement compte qu’il y a plein de marques et de modèles différents et ne savent pas forcément comment choisir. Avec Popopidoux, ils ont ainsi la possibilité de tester sans s’engager », explique la jeune entrepreneuse.
Modèle tout en un comme une couche jetable, couche qui se sépare, unis ou à motifs, à scratch ou à pression, Hélène Verdier propose une quinzaine de modèles de couches lavables. Si la totalité n’est pas fabriquée en France, la trentenaire qui privilégie le Made in France et les matières naturelles, fait très attention aux conditions de fabrication.
Plus économique, écologique et sain que les couches jetables
Durant les trois premières années, une famille va dépenser entre 1 500 et 2 000 euros de couches jetables contre 500 € pour des lavables.
« La différence, c’est que les couches jetables sont achetées chaque semaine lorsqu’on fait des courses. On ne s’en rend pas vraiment compte. Pour les lavables, il faut investir 500 € dès le début », indique Hélène Verdier.
Avec Popopidoux, elle a décidé de simplifier la vie des parents en proposant de la location. Les parents de toute la France peuvent ainsi essayer sans s’engager ou louer sur la durée pour un budget allant de 30 à 60 € en moyenne par mois. Il est ensuite possible de renouveler les couches pour suivre la croissance de l’enfant ou de les acheter si le modèle choisi plaît. Le pack est livré à domicile et échangé à la demande, sans engagement. Le colis est envoyé par La Poste ou en passant par un point relais pour les angevins, grâce au concept store Au Cube, rue Maillé. Pour poursuivre son engagement écologique, la jeune femme réalise ses livraisons à vélo.
Un service de conseil et d’accompagnement personnalisé est proposé. C’est dans cette logique qu’Hélène Verdier organise des réunions d’informations au Cube et à l’association Petit à Petit de manière à guider les parents sur le choix de leurs couches et sur l’entretien.
La question de la propreté qui pourrait rebuter certaines personnes n’est pas un souci selon elle : « Le problème d’hygiène ne peut intervenir que si les couches sont mal entretenues. Leur entretien est notamment expliqué lors des réunions d’informations. Les gens ont souvent dans leur imaginaire les langes qu’utilisaient nos grands-mères qu’il fallait laver à la main. Aujourd’hui, les machines à laver font le travail à notre place. »
Le côté écologique est également un des éléments qui poussent les parents à passer aux couches lavables.
« Les 4 500 couches jetables utilisées par un seul enfant génèrent en moyenne 1 tonne de déchets et consomment plus de 100 000 L d’eau, rappelle-t-elle. Par ailleurs on y trouve des éléments nocifs comme du polypropylène, des pesticides ou encore du glyphosate ».
Pour les personnes intéressées, le prochain atelier animé par Hélène Verdier aura lieu le 22 février Au Cube. Les inscriptions doivent se faire directement sur le site www.popopidoux.fr.
Si son concept fonctionne, elle a pour objectif, à terme, d’ouvrir sa propre boutique à Angers.