Les salariés du groupe mutualiste Vyv3 sont appelés à faire grève à partir du mardi 29 avril 2025. À l’origine de la mobilisation, un projet d’accord sur le temps de travail, dénoncé par l’intersyndicale comme « une remise en cause des acquis sociaux ».

Des crèches du groupe Vyv3 seront touchées par la grève qui s’annonce. – © Photo d’illustration – Adobe Stock
Les 4 800 salariés du groupe mutualiste Vyv3 Pays de la Loire sont appelés à la grève ce mardi 29 avril. En cause, un projet d’accord sur le temps de travail, rejeté par l’intersyndicale, qui dénonce une dégradation des acquis sociaux.
Crèches, Ehpad, centres dentaires, magasins d’optique… Le mouvement social pourrait affecter de nombreux établissements dans la région angevine. Certains services, comme la garde d’enfants ou l’accompagnement des personnes âgées, pourraient être perturbés, « voire interrompus », selon les représentants syndicaux.
« Personne ne gagne, beaucoup de gens perdent »
Le projet d’accord, négocié depuis juin 2024, prévoit la mise en place d’un socle commun pour l’ensemble des salariés, avec un temps de travail annuel fixé à 1 582 heures, une durée inférieure à celle du cadre légal de 1 607 heures. Il concerne également les cadres sous régime du forfait jour. La direction défend une volonté « d’équité » entre métiers, tout en garantissant « le respect des spécificités » propres à chaque activité, dans le cadre des conventions collectives.
Une justification qui ne convainc pas les organisations syndicales : « On assiste à un nivellement par le bas, estime Estelle Charrier, déléguée CGT. Nous avons une perte des avantages acquis dans des secteurs déjà fragilisés par des difficultés de recrutement, notamment dans la petite enfance et les Ehpad ». Pour Vincent Lanche, délégué FO, « les contraintes professionnelles sont trop différentes pour être alignées dans un seul accord ».
Déjà en février dernier, une grève avait été déclenchée pour les mêmes raisons. Aujourd’hui, les syndicats affirment que la situation demeure inchangée, et que les négociations ont abouti à une impasse. « Personne ne gagne, beaucoup de gens perdent », déplore Vincent Lanche.
De son côté, la direction de Vyv3 se dit « ouverte au dialogue » et « souhaite poursuivre les échanges ». Dominique Majou, directeur général de Vyv3 Pays de la Loire, assure que les propositions visent « le bien-être des salariés et l’équité pour tous, tout en prenant en compte les besoins de l’entreprise ».
Si aucun accord n’est trouvé d’ici au 30 juin, la direction rappelle que les salariés seraient soumis aux seules dispositions légales et conventionnelles de base.
Dans le Maine-et-Loire, une centaine de structures sont concernées par le mouvement. La mobilisation, que les syndicats annoncent suivie, pourrait entraîner des fermetures temporaires et perturber les activités du groupe dans la région.
Par Eline Vion.
Suivez toute l’actualité d’Angers sur la chaîne WhatsApp d’Angers Villactu.