Attendue depuis longtemps à Angers, l’Agoraé, épicerie sociale et solidaire portée par la Fédération étudiante des associations de l’Anjou (Fé2A), a ouvert ses portes à Belle-Beille le 20 septembre dernier.
L’Agoraé, projet lancé en 2011 au niveau national par la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes) afin de lutter contre la précarité étudiante est porté localement par la Fédération étudiante des associations de l’Anjou (Fé2A).
Depuis plusieurs années, le projet était à l’arrêt dans une ville qui accueille pourtant pas moins de 43 000 étudiants. La crise sanitaire et ses impacts sur la vie des étudiants a permis à la Fé2A de relancer le projet d’épicerie solidaire il y a un an et demi. Grâce, notamment à l’aide de la ville d’Angers, l’Agoraé a pu ouvrir ses portes le 20 septembre au 1 rue Gaubert, dans un local loué à Angers Loire Habitat, à quelques pas du campus de Belle-Beille.
La 30e Agoraé de France a bénéficié lors de son ouverture de dons de la fondation U, de Picard et de la Banque Alimentaire qui restera le fournisseur principal.
« L’Agoraé permet de lutter contre la précarité, à la fois sur le plan social et alimentaire, grâce à des prix 80 à 90 % inférieurs à ceux que l’on retrouve dans les supermarchés », explique Sarah Biche, présidente de la Fé2A.
L’accès aux denrées et aux produits d’entretien et d’hygiène est conditionné aux ressources de l’étudiant. Ce dernier doit déposer un dossier examiné ensuite par une commission composée d’assistants sociaux du Crous et de l’Université d’Angers, ainsi que de responsables de la Fé2A. L’étudiant dispose ensuite d’un montant mensuel qu’il peut dépenser au sein de l’épicerie variant de 9 à 22,50 euros par mois. « Un panier de 9 euros équivaut à 90 euros de produits achetés en magasin », précise la présidente de la Fé2A.
En complément, un lieu de vie ouvert à tous accueille diverses activités et ateliers organisés par des bénévoles et des intervenants extérieurs. « C’est une sorte de porte d’entrée unique pour ensuite rediriger la personne vers les bons interlocuteurs », souligne Sarah Biche.
Pour permettre à cette épicerie de fonctionner le mardi et le jeudi, de 16 h à 19 h 30, un jeune en service civique va être recruté. « Il ne faut pas hésiter à déposer un dossier. Nous acceptons également des étudiants qui ne sont pas boursiers. Il y a des personnes qui ne rentrent pas forcément dans les cases, mais qui peuvent quand même bénéficier de l’Agoraé », indique Sarah Biche.
Plus d’informations sur www.fe2a.fr rubrique « Agoraé ».