Le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, et le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, ont été mis en cause pour « prise illégale d’intérêts » dans deux affaires distinctes.
Les nouvelles ne sont pas rassurantes pour l’équipe d’Emmanuel Macron. A l’orée de cette rentrée parlementaire du lundi 3 octobre, deux personnalités de l’équipe Macron sont mises en cause pour « prise illégale d’intérêts ». Il s’agit d’Alexis Kholer et d’Eric Dupond-Moretti, respectivement secrétaire de l’Elysée et ministre de la Justice.
Le secrétaire général de l’Elysée fait l’objet d’une mise en examen tandis que le ministre de la Justice est renvoyé en procès devant la Cour de justice de la République. Il n’en fallait pas plus pour créer la polémique en cette rentrée parlementaire.
« Moi, je serais M. Dupond-Moretti, je partirais, mais maintenant, cela lui appartient », affirme Aurélien Taché, député écologiste. Pieyre-Alexandre Anglade, député du camp présidentiel s’irrite contre cette prise de position qui s’apparente à un appel à la démission. Il affirme « je ne supporte plus cette époque, dans laquelle on intime aux responsables politiques de démissionner a priori, avant même qu’une quelconque décision de justice ait pu être prise ou être rendue. Il y a des procédures dans ce pays, il y a un État de droit ».
Ugo Bernalicis, député insoumis, va plus loin dans ses constats : « On savait qu’Emmanuel Macron et les gens qui l’entouraient étaient dans la collusion avec les intérêts financiers, les intérêts d’argent, et là, ça vient se vérifier dans deux affaires distinctes. Peut-être qu’il y a à travailler sur le démantèlement d’un certain nombre de systèmes mafieux dans ce pays ».