Une cinquantaine de personnes a répondu à l’appel de plusieurs syndicats ce mercredi après-midi à Belle-Beille afin d’alerter sur la précarité des étudiants renforcée par la crise sanitaire.
Une cinquantaine de personnes étaient réunies cet après-midi à Belle-Beille – Angers.Villactu.fr
La CGT, FO, USFU, UNEF et l’UNL appelaient à se rassembler ce mercredi 20 janvier contre la précarité étudiante. Une cinquantaine de personnes se sont réunies devant une résidence universitaire de Belle-Beille pour alerter sur la période que traverse les étudiants, entre précarité et isolement, après plusieurs mois de crise sanitaire.
« A Lyon et à Paris, des étudiants se sont suicidés récemment. Il y a une véritable détresse psychologique et une importante précarité économique aujourd’hui chez les étudiants », avance Akin Yahya-Pasa, président de l’UGEAC-Unef et étudiant en L2 économie-gestion à l’Université d’Angers.
« L’Université d’Angers ne dispose que de deux psychologues disponibles seulement deux jours dans la semaine pour 24 000 étudiants. Le service social du Crous n’a que deux assistants sociaux qui s’occupent de 16 000 étudiants. C’est totalement insuffisant avec la précarité croissante », poursuit Akin Yahya-Pasa.
Parmi les revendications, les étudiants et syndicats présents réclament une augmentation des budgets des Crous et des universités, la mise en place du RSA pour les moins de 25 ans, la réouverture des universités avec un protocole sanitaire renforcé et des efforts sur l’offre de logements à Angers.
De son côté, l’Université d’Angers entend poursuivre l’accompagnement de ses étudiants, notamment par la mise en place d’un système de parrainage entre étudiants pour éviter le décrochage. « Nous allons multiplier les interactions à distance entre étudiants afin de lutter au mieux contre l’isolement provoqué par la crise sanitaire », explique Laurent Bordet vice-président en charge de la vie des campus.
