Une centaine de soignants mobilisés ce mardi 7 juin devant le CHU d’Angers
Santé

Une centaine de soignants mobilisés ce mardi 7 juin devant le CHU d’Angers

Dans plusieurs villes françaises, le personnel hospitalier était mobilisé hier pour réclamer une hausse des effectifs, des salaires et des moyens. A Angers, 150 personnes se sont rassemblées devant le CHU.

Manif devant CHU

150 personnes étaient réunies devant le CHU d’Angers selon les syndicats – Angers.Villactu.fr

L’hôpital est à bout de souffle. Pour le faire savoir, neuf syndicats appelaient soignants et agents des hôpitaux à se mobiliser ce mardi 7 juin. A Angers, près de 150 personnes ont répondu à l’appel des syndicats FO, SUD et CGT en début d’après-midi. Fatigués par la crise du Covid-19 et déçus par le Ségur de la santé, ils étaient réunis pour « exiger des moyens pour l’hôpital, des effectifs et des lits ». A 11h30, la direction du CHU comptait 1,25 % de grévistes, soit une cinquantaine de personnes.

« Nous n’arrivons plus à recruter de nouvelles personnes et ceux qui sont là partent tellement les conditions de travail sont dégradées », estime Lydie Cordray, représentante du syndicat Sud. Selon les syndicats, au 27 mai, « 132 lits étaient fermés par manque de personnel, 64 postes étaient vacants et 32 soignants manquaient dans les services suites aux suspensions ». Parmi les manifestants se trouvaient des personnes actuellement en grève aux urgences pédiatriques de nuit, en réanimation pédiatrique, en oncologie pédiatrique, en réanimation néonatale, mais aussi des paramédicaux et des médecins.

Des craintes pour l’été

« On a très peur pour cet été, car il manque déjà du personnel. On ne sait pas comment nous allons pouvoir assurer les soins dans la sécurité pour les patients », poursuit Lydie Cordray.

Un médecin du CHU d’Angers décrit de son côté la situation comme « catastrophique ». « La façon dont le personnel est géré aujourd’hui est inadmissible, il y a beaucoup de souffrances. Les heures supplémentaires ne sont plus forcément payées. Il arrive souvent qu’une infirmière parte à 23 heures au lieu de 21 heures, avec le sentiment d’avoir mal fait son travail ».

Ce même médecin décrit « un travail dégradé permanent, des patients dans les couloirs et des soignants à bout ».

La direction du CHU « ouverte au dialogue »

De son côté, la direction du CHU d’Angers a rappelé qu’elle « reste ouverte au dialogue et que des échanges sont actuellement en cours sur plusieurs revendications d’ordre local, quand bien même aucune demande de rencontre avec la direction n’a été formulée par les organisations syndicales concernant la mobilisation de ce mardi ».