Une association déplore l’abattage de cinq arbres près du château d’Angers
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Une association déplore l’abattage de cinq arbres près du château d’Angers

Dans le cadre des travaux de la place Kennedy, plusieurs arbres ont été abattus le long du boulevard du Général de Gaulle, face au château d’Angers. L’association France nature environnement Anjou déplore ce nouvel abattage d’arbres.

Cinq arbres ont été abattus – © Angers.Villactu.fr

Profitant des travaux de réaménagement de la place Kennedy, la ville d’Angers mène un travail de réparation de canalisations des eaux usées boulevard du Général de Gaulle. Selon la direction eau et assainissement d’Angers Loire Métropole, ces arbres plantés il y a une vingtaine d’années « pénètrent les canalisations et s’y développent, entraînant leur bouchage, et des remontées d’eau usée vers les immeubles ».

« La proximité des opérations de terrassement avec les racines de cinq arbres en particulier met en péril leur pérennité et risque d’entraîner des chutes sur la voie publique », précise-t-elle. Ces derniers jours, les cinq arbres ont été abattus. Une décision qui n’est pas du goût de tous.

« Au regard des nombreuses études conduites depuis 2020 pour préparer cet important chantier, FNE Anjou s’étonne que ce diagnostic technique n’ait pas été fait plus tôt. Elle déplore ce second abattage, dans le cadre du projet, après celui des arbres de la caserne de l’Académie en mars 2024 », écrit dans un communiqué l’association France nature environnement Anjou.

« La ville d’Angers a adopté une Charte de l’arbre, votée à l’unanimité lors du conseil municipal du 24 juin 2024, avec une forte implication de FNE Anjou pour son élaboration. Au cœur de cette charte, la séquence Éviter Réduire Compenser (ERC) qui, pour tout projet d’aménagement, recherche en premier lieu une phase d’évitement dont l’objectif est « d’intégrer pleinement les arbres existants comme donnée d’entrée des projets, en lien avec le bâti et le paysage existants, et d’opter pour des aménagements optimisant les services écosystémiques rendus existants, la biodiversité et la durabilité des plantations ». À notre connaissance, cette séquence ERC, essentielle, n’a pas été appliquée ici. Nous pensons qu’il est indispensable, sur ce chantier emblématique, de rechercher des voies alternatives, par exemple en installant à l’écart une nouvelle canalisation qui permettrait de régler la question de l’assainissement tout en sauvegardant le vivant. Les bienfaits de ces arbres et la biodiversité hébergée ne seront pas remplacés par des replantations : il faudrait attendre 25 ans pour retrouver la même efficacité », conclut l’association.

 

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