Depuis octobre 2024, le collège Jean-Vilar est en proie à des inquiétudes concernant la présence d’amiante dans des salles de classe de l’établissement. Une nouvelle série d’analyses, commandée par le Département, confirme « l’absence de danger » pour leur santé.
Les résultats d’une nouvelle série d’analyses de la qualité de l’air menées au collège Jean-Vilar à Angers, suite à un signalement survenu en octobre dernier, ont été rendus publics vendredi 17 janvier par le département de Maine-et-Loire.
Ces tests, effectués par un laboratoire accrédité, viennent confirmer « l’absence de danger » pour la santé des usagers de l’établissement.
« Un danger grave et imminent »
Les inquiétudes concernant la présence d’amiante au collège Jean-Vilar remontent à plusieurs mois, suite à des travaux survenus lors des vacances de la Toussaint.
En décembre 2024, une trentaine d’enseignants avaient exercé leur droit de retrait « face au danger grave et imminent dû à la présence d’amiante dans l’établissement ». Ils avaient en effet constaté la dégradation de certains matériaux contenant de l’amiante, notamment les dalles de sol dans plusieurs salles de classe et bureaux. L’établissement, construit il y a plus de 50 ans, n’avait fait l’objet d’aucun chantier majeur depuis 1990, à l’exception du remplacement des fenêtres.
Motivée par des inquiétudes pour la sécurité des élèves et du personnel, une série d’analyses de la qualité de l’air avait été demandée en urgence.
Ces tests, réalisés entre le 6 et le 10 janvier 2025, ont concerné dix salles de classe du collège, sur une période de 24 heures. Selon le département, ces mesures ont été effectuées « dans le respect d’un protocole de surveillance de l’empoussièrement », avec l’objectif de vérifier « la présence de fibres d’amiante en suspension dans l’air, en conditions normales d’utilisation des locaux ».
Les résultats ont révélé qu’« aucune fibre d’amiante n’a été détectée » dans neuf des dix salles analysées. Dans la dixième, une seule fibre d’amiante a été identifiée avec « une concentration bien en dessous du seuil autorisé par la législation », qui est de cinq fibres par litre d’air.
Selon le rapport des experts, la concentration détectée était de 0,3 fibre par litre, « largement inférieure à la limite de sécurité fixée par le Code de la santé publique ».
510 000 euros de travaux
Les résultats ont été présentés aux équipes de l’établissement vendredi dernier par une délégation d’élus, « confirmant l’absence de danger pour les usagers ».
Par la même occasion, le département de Maine-et-Loire a annoncé un budget de 510 000 euros pour des travaux à réaliser en 2025, notamment pour « l’accessibilité des locaux pour les personnes en situation de handicap, le recouvrement des sols des salles de classe, et l’amélioration des équipements extérieurs pour les collégiens ».
Suivez toute l’actualité d’Angers sur la chaîne WhatsApp d’Angers Villactu.