À l’initiative des organisations syndicales nationales et départementales, un mouvement de grève et de manifestation avait lieu au sein de la fonction publique ce mardi 19 mars. À Angers, ils étaient entre 1 000 et 1 200 manifestants à battre le pavé.
Un millier de manifestants se sont rassemblés à Angers ce mardi 19 mars 2024 pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis du manque de ressources dans le service public.
Organisée à l’initiative de l’intersyndicale regroupant la CFDT, la CFE-CGC, la CGT, FO, la FSU, Solidaires et l’Unsa, la mobilisation avait pour objectif d’interpeller le gouvernement et d’obtenir des augmentations de salaire pour les fonctionnaires.
Une augmentation salariale en ligne de mire
« La fonction publique perd en attractivité, par conséquent, nous avons de plus en plus de collègues qui se dirigent vers le privé. Avec les coupes budgétaires à venir, ce n’est pas près de s’arranger », dénonce Anne Raimbault, secrétaire générale de la CDFT Interco.
Un avis partagé par Magali Lardeux, du syndicat Force ouvrière : « Depuis vingt ans, les fonctionnaires ont été volés de 27 % de leur pouvoir d’achat. On attend une augmentation salariale conséquente, 10 % tout de suite pour l’inflation et puis le rattrapage à suivre. Il faut également que les contre-réformes destructrices cessent ».
Pour Émilie Orrière, présidente du comité départemental de la CFE-CGC, les fonctionnaires « espèrent se faire entendre par le gouvernement, qui renvoie le message que les services publics sont finis. On ne veut pas attendre une année blanche et 2025. Il y a une colère chez l’ensemble des agents, quel que soit le statut ».
Rassemblé à 11 h place du Ralliement, le cortège s’est engagé rue d’Alsace à 11 h 50, avant de continuer sur les boulevards Foch et du Roi René, ainsi que la rue Toussaint, pour ensuite revenir à son point de départ.
Pour les syndicats présents, d’autres mobilisations ne sont pas à exclure : « L’intersyndicale reste soudée et importante, on va se réunir pour envisager des suites à cette journée », explique Anne Raimbault.
Par Eline Vion.