Depuis 2023, la ville d’Angers a mis en place une « Charte de qualité de la vie nocturne » pour récompenser les établissements de nuit respectant des critères de tranquillité publique. Vingt-cinq d’entre eux ont été labellisés.
Vendredi 5 juillet dernier, Jeanne Behre-Robinson, adjointe à la Sécurité et à la Prévention de la Ville d’Angers, a remis les labels de la « Charte de qualité de la vie nocturne » à 25 établissements de vie nocturne du centre-ville d’Angers.
« Cette charte propose un cadre de dialogue et de concertation entre la Ville et ses partenaires pour prévenir les conduites à risque et les nuisances nocturnes. Les engagements incluent le respect de la réglementation, la promotion de la tranquillité publique, la responsabilisation de la clientèle, et le développement d’actions préventives contre les nuisances, les comportements à risque et les violences », indique Jeanne Behre-Robinson.
Une impulsion de la Ville
L’initiative de la charte a débuté en juin 2022, après six mois de consultations. En décembre 2022, le conseil municipal d’Angers a approuvé la charte à l’unanimité, avec une signature officielle en janvier 2023 par dix partenaires institutionnels et associatifs sous le slogan « Pas de soirée, sans respect ! ».
En 2023, 34 établissements ont demandé à adhérer à la charte, et 19 ont été labellisés.
Pour obtenir ce label, les établissements doivent adhérer à la charte et être évalués par un comité de suivi. « Ce label reconnaît l’engagement des établissements dans la prévention des conduites à risque, bien qu’il ne constitue pas une certification de conformité réglementaire », ajoute l’adjointe.
En 2024, 34 demandes ont été reçues, et 25 établissements ont été labellisés, dont le Snooker, le PMP, et le Carré. Sur les 25 établissements, 17 ont renouvelé leur label de 2023, 8 l’ont obtenu pour la première fois, 6 seront réévalués en 2025, et 3 labels ont été annulés.
« Ceux ne respectant pas les différents critères de la charte, notamment pour des questions de nuisances sonores, sont invités à se présenter l’année prochaine. La charte donne l’occasion aux établissements de s’améliorer. Le but est de converger vers du mieux, tous ensemble », poursuit Jeanne Behre-Robinson.
Un dialogue qui s’installe
Cette charte est également bien reçue par les bars et établissements de nuit du centre-ville. Pour Mani Saeidi, dirigeant du Bar du centre et du Velenjak, la charte « est un bon moyen d’apporter un dialogue sur des thématiques importantes et récurrentes du milieu. Il y a un échange entre les établissements, qu’il n’y avait pas forcément avant, sur ces sujets. Ça permet de voir ce qui se fait ailleurs, et de se partager des conseils ».
« Cette certification réveille chez tous les exploitants l’obligation qui est la nôtre, en tant que professionnel, de mettre de la législation dans notre métier. La mise en place d’un comité de suivi et d’animation de la charte qui se réunit environ une fois tous les deux mois avec les établissements permet à tous de verbaliser et partager autour de ces enjeux », explique Loïc Corbel, président du Groupement hôtellerie de restauration (GHR) Grand Ouest et gérant du Pub du Ralliement à Angers.
Si dans le cadre de la charte, les exploitants ont été sensibilités aux violences sexuelles et sexistes, près d’une centaines de collaborateurs le seront lors de deux cessions prévues en septembre et en novembre par le Centre information des droits des femmes et des familles (CIDFF).