Pour réorganiser et moderniser les urgences et les soins critiques, le CHU d’Angers a officiellement lancé, après approbation de l’Etat, son projet Convergences qui s’élève à 460 millions d’euros.
C’est un projet d’envergure dans lequel s’est engagé le Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angers. Nommé Convergences, ce programme immobilier échelonné sur quinze ans et d’une valeur de près d’un demi-milliard d’euros vise à regrouper et réorganiser les urgences, les blocs opératoires, l’imagerie et les soins critiques.
« Le CHU, situé en centre-ville, n’est plus adapté au flux de la population. Les différentes salles d’opération et les lits de réveil sont dispersés sur cinq bâtiments, et des salles interventionnelles, ainsi que d’endoscopies sont présentes sur six sites différents », explique Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice générale du CHU.
Une simplification des flux
Validé par le Comité national de l’investissement en santé (CNIS) et porté par le CHU en association avec l’Agence régionale de santé (ARS), le projet Convergences permettra de créer un périmètre de soin recentré grâce à des connexions architecturales.
« Nous avons un site très pavillonnaire, le projet Convergences permettra de relier 68 % des surfaces du CHU. Les déplacements seront facilités et beaucoup plus sécurisés, notamment pour les urgences. Les professionnels et les patients utiliseront seulement des mobilités douces pour circuler à l’intérieur du site », ajoute Cécile Jaglin-Grimonprez.
Déployé en trois phases distinctes, le programme immobilier débutera dans le courant de l’année 2025 par « Convergences 1 » qui regroupera les urgences, l’imagerie, les blocs opératoires, la réanimation, le plateau ambulatoire et la stérilisation, pour une mise en service en 2029. Cette première phase permettra la création d’une toute nouvelle hélistation composée de deux zones de poser et d’une station d’avitaillement, au plus près des services d’urgence.
En 2030, place à « Convergences 2 » qui englobera les services de réanimation et de soins critiques, ainsi que le plateau technique de cardiologie. La finalisation des deux premières phases bénéficiera directement à 1 200 hospitaliers et 150 000 patients.
La troisième phase, prévue pour 2037, concernera le bâtiment Larrey et abritera divers services de soins permettant de réorganiser près de 80 % des activités du CHU.
Une démarche patrimoniale et environnementale
Le CHU étant situé dans le périmètre « site patrimonial remarquable » de la ville d’Angers, l’établissement travaillera avec l’architecte des bâtiments de France (ABF) pour garantir une bonne cohésion des nouveaux établissements avec les éléments historiques du site, notamment la chapelle Sainte-Marie datant du XIXème siècle.
Le centre hospitalier souhaite aussi intégrer la haute performance environnementale et limiter les demandes énergétiques de ses nouveaux bâtiments en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et les déchets de chantier, ainsi qu’en ayant recours à des matériaux étiquetés A+ et biosourcés.
Par Eline Vion.