Un été et une rentrée chargés pour le CHU d’Angers
Santé

Un été et une rentrée chargés pour le CHU d’Angers

Après un été sous tension au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Angers, la directrice Cécile Jaglin-Grimonprez a fait le point sur ce qui les attend en cette rentrée, avec notamment de nouveaux projets.

CHU Angers - Chapelle

Le CHU d’Angers a connu une activité intense cet été. – © Angers.Villactu.fr

Cet été, le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Angers a connu une période particulièrement chargée, marquée par une augmentation des passages aux urgences par rapport aux années précédentes.

Malgré ces tensions, l’établissement poursuit son développement avec plusieurs projets destinés à améliorer l’offre de soins, notamment de nouveaux centres de procréation médicalement assistée (PMA), de médecine nucléaire et de soins dentaires.

Une activité intense aux urgences

Cet été, le service des urgences du CHU d’Angers a été mis à rude épreuve. Selon les chiffres fournis par la direction, 5 042 passages ont été enregistrés en juillet 2024, soit une hausse de 300 par rapport à la même période en 2023. En août, la fréquentation a atteint 5 075 passages, une augmentation de 450 par rapport à l’année précédente. Ces chiffres concernent uniquement les urgences pour adultes.

Une semaine en particulier s’est révélée plus critique que les autres, celle du 15 août. Durant cette période, la clinique de l’Anjou a dû fermer ses urgences nocturnes, et de nombreux médecins de la région étaient en vacances.

Cette situation a provoqué un afflux de patients vers le CHU, accentuant la surcharge déjà présente. Pour Cécile Jaglin-Grimonprez, « une concertation entre tous les acteurs du territoire pour répartir les congés estivaux serait bénéfique pour tout le monde ».

De nouveaux recrutements

Malgré cette période difficile, la directrice du CHU s’est montrée optimiste quant aux efforts de recrutement réalisés au cours de l’été.

L’établissement a en effet réussi à attirer un nombre important de jeunes diplômés, notamment parmi les infirmières et les aides-soignants : « Nous avons réussi à recruter suffisamment de personnels formés, et une partie d’entre eux a choisi de rester à Angers sur le long terme », se réjouie Cécile Jaglin-Grimonprez.

Aujourd’hui, 20 postes d’infirmières et 7 postes d’aides-soignants restent à pourvoir, un chiffre en nette amélioration par rapport à 2023, où 30 postes d’infirmières et 45 postes d’aides-soignants étaient vacants. « On espère que cette tendance se poursuivra, ce qui permettrait d’envisager la réouverture prochaine de lits de rééducation supplémentaires », poursuit la directrice.

Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice du CHU d’Angers, est revenue sur le bilan de l’activité de l’hôpital cet été. – © Angers.Villactu.fr

Un développement de l’offre de soins

En parallèle, le CHU d’Angers poursuit son expansion avec plusieurs projets d’envergure destinés à renforcer et diversifier son offre de soins.

Le premier projet majeur concerne l’ouverture d’un centre de soins dentaires. Actuellement en phase de développement, ce centre dispose pour l’instant d’un seul fauteuil, mais l’objectif est d’atteindre six fauteuils d’ici septembre 2025.

« Le centre sera en priorité accessible aux patients du CHU et aux personnes en situation de vulnérabilité, comme celles atteintes de handicap ou en situation de précarité. Mais cet espace ne sera pas exclusivement réservé à ces publics, et restera ouvert à l’ensemble des angevins », explique Cécile Jaglin-Grimonprez.

Un service de médecine nucléaire verra également le jour à Cholet d’ici la fin de l’année 2024, avec une ouverture prévue pour novembre ou décembre. « L’objectif est de renforcer l’accès au diagnostic et au traitement des patients du sud Maine-et-Loire et des alentours », précise la directrice.

Enfin, le service d’assistance médicale à la procréation (PMA) du CHU d’Angers connaît une demande croissante depuis 2019, avec une augmentation de 30 % des sollicitations, notamment en raison de l’ouverture de la procédure aux couples de femme et aux personnes célibataires.

Le service est aujourd’hui « trop à l’étroit dans ses locaux actuels ». Pour répondre à cette demande, l’hôpital prévoit d’agrandir ses infrastructures d’ici 2027, avec des locaux plus spacieux et adaptés aux besoins croissants du service.

Par Eline Vion.

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