Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Angers a connu une période estivale intense, entre fermetures de services d’urgence et manque de personnel soignant.
Comme de nombreux établissements de santé de la région, le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Angers a été confronté à des difficultés au cours de l’été. Les fermetures temporaires de services d’urgence dans les départements voisins ont également eu un impact notable sur le fonctionnement des urgences angevines.
« Nous avions de fortes inquiétudes au démarrage de l’été en raison de l’annonce de fermeture de certains services d’urgence et parce que nous n’avons pas pu recruter autant de personnels que nécessaire », explique Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice générale du CHU d’Angers.
Pour faire face à cette situation, deux cellules de crise ont été activées le 18 juillet et le 22 août, en réponse à un afflux important de patients, principalement aux urgences du CHU. Cette congestion a entraîné une hausse significative du nombre d’hospitalisations, représentant environ 30 % de l’ensemble des admissions hospitalières. « La période était soutenue, sans creux pendant l’été, avec des patients plus gravement touchés que ceux que l’on rencontre d’habitude. Nous en avons beaucoup demandé au personnel soignant », reconnaît la directrice.
Un service d’accès aux soins
Afin de résoudre le problème de saturation des services d’urgence, une initiative est prévue pour début 2024. Il s’agit de la création d’un service d’accès aux soins qui aura pour objectif de mobiliser des médecins libéraux 24 heures sur 24 au sein du centre 15. Ces médecins seront chargés de proposer des rendez-vous médicaux rapides dans des cabinets en ville après une préalable régulation. Cette mesure vise à désengorger les services d’urgence et à offrir une réponse médicale plus efficace aux patients.
« L’objectif est de rendre disponibles des médecins libéraux 24 heures sur 24 au sein du centre 15. Après régulation, des rendez-vous seront proposés dans l’immédiat dans des cabinets en ville », ajoute Cécile Jaglin-Grimonprez.
Un retour du personnel soignant
Bien que le CHU n’ait pas recruté autant qu’espéré, l’hôpital connaît une vague de recrutement : « Pour l’été, une majorité du personnel recruté sont des étudiants, qui retournent en écoles après la période, mais nous avons quand même effectué pas mal de recrutements, indique la directrice. Sur les 87 infirmières embauchées pendant l’été, 77 vont rester. Nous comptons aussi 12 aides-soignants de plus ».
Autre phénomène noté par la directrice du CHU d’Angers, l’hôpital retrouve du personnel soignant, notamment parti après la période du Covid-19 : « On voit désormais des soignants revenir après avoir tenté un changement professionnel, mais aussi un afflux venant de la région parisienne ».
Denis Mukwege en visite au CHU d’Angers
Surnommé « le médecin qui répare les femmes », Denis Mukwege a été récompensé du Prix Nobel de la Paix en 2018 pour son travail de chirurgie réparatrice auprès des femmes victimes de violences sexuelles au Congo.
Formé en gynécologie obstétrique au CHU d’Angers, Denis Mukwege rendra visite le vendredi 6 octobre à la maternité de l’hôpital qui sera baptisée de son nom en hommage.
Par Eline Vion.