Inaugurée en grande pompe en juin 2015 par François Hollande et son ministre de l’économie Emmanuel Macron, la Cité de l’objet connecté qui visait en premier lieu des startups tend progressivement à répondre aux demandes d’entreprises plus établies comme les PME, ETI et grands groupes.
Le 12 mai 2015, la Cité de l’objet connecté a été inaugurée en présence du Président de la République de l’époque, François Hollande, d’Emmanuel Macron et d’Axelle Lemaire. Située à Saint-Sylvain d’Anjou, la Cité de l’objet connecté occupe 1 500 m² sur les 8000 que compte la Wise’Factory, le bâtiment totem de l’IoT angevin qui accueille également plusieurs entreprises dédiées au numérique.
Créée il y a trois ans avec pour objectif d’être un accélérateur industriel au service des entreprises innovantes et des jeunes entreprises en cours de développement de leurs produits connectés, la Cité de l’objet connecté a évolué ces dernières années, visant des porteurs de projets avec un certain niveau de maturité.
« Nous nous sommes rendus compte qu’il était important d’accompagner les porteurs de projets qui n’avaient pas toujours conscience des nombreuses étapes entre l’idée de l’objet connecté et la mise sur le marché. Il faut ainsi réussir à passer d’un prototype à un objet connecté industrialisable », explique Philippe Ménard, directeur de la Cité de l’objet connecté.
Si les startups sont toujours présentes dans les couloirs de la Cité, les PME, ETI et grands groupes sont désormais beaucoup plus nombreux à s’intéresser à ce lieu.
« Au fur et à mesure on s’est aperçu d’une forte demande des grands groupes comme Harmonie Mutuelle pour les accompagner dans leur acculturation aux objets connectés », indique Emmanuelle Leclerc, directrice marketing et communication.
Pour les accompagner, une dizaine de personnes travaillent au sein de la Cité de l’objet connecté, dont des ingénieurs en électronique, mécanique et experts en procédés de fabrication industriels. La Cité de l’objet connecté fait également appel à des partenaires extérieurs comme des bureaux d’études. Du matériel de pointe est à disposition des entreprises comme des imprimantes 3D, des machines de découpe laser, du matériel de prototypage ou encore une ligne CMS pour la production de carte électronique.
Outre les grandes entreprises comme Eram, Enedis, Orange ou encore le CHU d’Angers, certaines startups ont développé leur objet connecté à Angers. On retrouve ainsi « Hector », un cube connecté permettant de relever la température, l’humidité et la pression atmosphérique, le tout connecté au smartphone. Le cube connecté Hector est aujourd’hui commercialisé chez de nombreux distributeurs.
De son côté, l’assureur Luko propose un boitier doté d’intelligence artificielle qui analyse votre consommation électrique en temps réel, détecte vos appareils électroménagers pour protéger, connecter et rendre votre foyer plus économe.
Société privée, la Cité de l’objet connecté fonctionne avec 18 actionnaire dont Eloane qui est majoritaire. Depuis 2015, sur 650 projets étudiés, 400 ont connu un accompagnement par la Cité de l’objet connecté, que ça soit pour des prestations à la carte (impression 3D, acculturation à l’objet connecté, fabrication de cartes électroniques, cahiers des charges, R&D…) ou le développement complet d’un projet.
D’ici à 2020, entre 50 à 80 milliards d’objets devraient être en circulation. Selon les prévisions, chaque personne détiendra environ 6 objets connectés.
La Cité de l’objet connecté participera à la Connected Week qui aura lieu du 17 au 25 novembre. A cette occasion, le grand public pourra assister à une visite guidée de la Cité de l’Objet Connecté afin de comprendre les étapes de développement d’un objet connecté du prototypage à la fabrication de 1ère série.
Par ailleurs, la Cité de l’objet connecté organise régulièrement des conférences ou ateliers ouverts à tous à retrouver sur l’agenda en ligne.