Ancien adjoint de Frédéric Béatse et candidat aux dernières élections municipales, Jean-Luc Rotureau estime lui aussi que la réalisation de la seconde ligne de tramway devrait être repoussée au mandat suivant pour limiter l’endettement de l’Agglomération.
« Pour la seconde ligne, notre liste aux élections municipales prônait la réalisation dans le mandat d’une première phase reliant le centre-ville à Monplaisir avec l’extension dès que possible au Parc des expositions, notamment pour prendre en compte toute la nouvelle urbanisation sur le secteur de Provins à Ecouflant, et pour accélérer les renouvellement urbain de ce secteur Nord. Ce projet était complété par la mise en place de lignes de bus à haut niveau de service sur Belle-Beille pour diminuer les temps de trajets. Ce projet avait aussi l’intérêt d’éviter à court terme la construction d’un nouveau pont, forcément très coûteux. Le choix des Angevins a été autre. Un an après les renouvellements municipaux, force est de constater que le financement d’une ligne entière ne sera pas possible, sauf à faire supporter par l’emprunt des investissements qui endetteront considérablement Angers Loire Métropole.
La seule autre solution serait de faire porter par l’impôt un projet qui de notre point de vue devrait se faire (pour la ligne entière) sur deux mandats. Par ailleurs, et nous l’avions signalé dans la campagne municipale, dans ce débat n’est jamais évoquée la question du coût de fonctionnement du tramway. Quelles seront concrètement les répercussions de ce choix d’investissement ? Les recettes d’exploitation du budget transport d’ALM repose sur :
– Le versement transport des entreprises (plus de 48 millions d’euros). Il est à son plafond de 2% et ne peut plus augmenter.
– Le versement des communes
– Le transfert d’argent du budget général vers le budget transport
Il faudra donc dégager des marges dans le budget général de l’Agglomération puisqu’il n’est pas envisageable de faire appel aux communes ; on connait aujourd’hui leurs difficultés, leurs recettes et dotations vont diminuer ces prochaines années.
Des choix conséquents devront donc être faits dans le budget général d’ALM si le choix d’une ligne entière est validé pour ce mandat. Il faut en outre préciser que dans le budget du délégataire (Kéolis) la part de l’usager représente environ 17% du coût du transport. Il n’est pas non plus acceptable d’augmenter les tarifs, le transport en commun touchant beaucoup de personnes modestes », explique Jean-Luc Rotureau dans un communiqué de presse.