Tensions à l’Ehpad Saint-Nicolas qui fait face à « des difficultés conjoncturelles »
Santé

Tensions à l’Ehpad Saint-Nicolas qui fait face à « des difficultés conjoncturelles »

Le 23 août dernier, le syndicat CGT du CHU d’Angers publiait un communiqué dénonçant des conditions de travail « insoutenables » à l’Ehpad Saint-Nicolas. De son côté, la direction de l’hôpital reconnaît des « difficultés conjoncturelles » liées au manque d’effectif et promet un plan d’action.

CHU - Angers

La direction du CHU d’Angers a répondu à la CGT concernant l’Ehpad Saint-Nicolas. – © Catherine Rouget Jouannet

Le vendredi 23 août, la CGT du CHU d’Angers a exprimé son inquiétude concernant les conditions de travail et d’accueil à l’Ehpad Saint-Nicolas, évoquant des manques impactant la qualité des soins.

« Comme l’été dernier, le manque d’agents de services hospitaliers dédiés aux soins, d’aides-soignants, et d’infirmiers est dramatique. Cette dégradation très importante des conditions de travail met les soignants en insécurité permanente. Dans ce contexte, il est impossible de prendre en soin dignement les résidents », dénonce la CGT.

Par la même occasion, le syndicat du CHU d’Angers a déposé « un droit d’alerte concernant tous les secteurs de l’EHPAD Saint-Nicolas ».

Des défis « structurels »

Face à ces critiques, la direction du CHU d’Angers a réagi par voie de communiqué ce mercredi 28 août. Elle a reconnu des « difficultés conjoncturelles » au sein de l’Ehpad, attribuées notamment à « l’absence imprévue de plusieurs agents de remplacement durant le mois d’août », dont trois agents de services hospitaliers, deux aides-soignants et un infirmier diplômé d’État, qui, bien que recrutés, « ne se sont finalement pas présentés à leur poste ».

La direction a précisé que ces absences avaient eu « un effet immédiat sur l’organisation et des mesures ont été de ce fait prises au plus tôt pour garantir la continuité des soins et des aides ».

Jusqu’à la mi-septembre, le CHU d’Angers a annoncé le recours à un plan d’action afin de stabiliser les effectifs, qui prévoit « le recours à des professionnels de santé intérimaires, ainsi que la possibilité pour les agents en poste de réaliser des heures supplémentaires pour remplacer les absences et renforcer les équipes en place ».

Le CHU a également souligné que ces difficultés s’inscrivaient dans un contexte plus large de « défis structurels, compte-tenu de l’attractivité moindre pour les métiers du grand âge ».

Pour y remédier, la direction envisage « une augmentation significative du nombre de promotions professionnelles », ainsi que « des parcours professionnels spécifiques, permettant aux agents ayant acquis une expérience à l’EHPAD de progresser plus rapidement vers d’autres secteurs du CHU, valorisant leur expérience et compétences ».

 

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