À Angers, le CHU se dote de deux nouvelles structures pour renforcer son offre de soins. En février, un hôpital de jour pour l’endométriose verra le jour, tandis qu’un centre de soins dentaires sera ouvert à la rentrée prochaine.
Le Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angers annonce l’ouverture prochaine de deux structures destinées à répondre à des besoins spécifiques de santé : un hôpital de jour dédié à l’endométriose, attendu fin février, et un centre de soins dentaires, prévu pour la rentrée prochaine.
Un hôpital de jour pour l’endométriose
À partir de fin février, le CHU d’Angers accueillera les premières patientes dans un hôpital de jour consacré à l’endométriose, une maladie chronique touchant environ 2 millions de femmes en France, soit 10 % des femmes en âge de procréer. Cette pathologie inflammatoire pelvienne, encore mal comprise, se manifeste par des douleurs intenses, notamment durant les règles ou les rapports sexuels, ainsi que par des troubles digestifs et urinaires. Dans 30 à 40 % des cas, elle peut conduire à l’infertilité.
Placé sous la responsabilité du Dr Léa Delbos, gynécologue, ce nouveau centre proposera des bilans médicaux approfondis et des traitements non invasifs pour soulager les symptômes. « L’objectif est d’améliorer la qualité de vie des patientes en l’absence de traitement curatif », précise Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice du CHU.
Chaque année, 360 patientes devraient y être prises en charge par une équipe pluridisciplinaire composée de gynécologues, de spécialistes de la douleur, ainsi que de diététiciens, kinésithérapeutes et psychologues.
Le CHU est également impliqué dans des études sur l’Endotest®, un test salivaire destiné à diagnostiquer précocement cette maladie hormonodépendante. Ce dispositif bénéficie actuellement d’une prise en charge dérogatoire autorisée par la Haute Autorité de santé, en attendant une éventuelle généralisation.
Un centre de soins dentaires pour les plus vulnérables
Parallèlement, le CHU prévoit l’ouverture, à la rentrée prochaine, d’un centre de soins dentaires dans un bâtiment proche de l’hôpital, rue Roger-Amsler. Avec ses six salles de consultation, cet espace de 250 m² sera dédié à des publics fragilisés, notamment les personnes précaires ou en situation de handicap, en complément des services déjà proposés par la clinique Saint-Léonard à Trélazé.
Ce centre, dont le coût d’aménagement s’élève à 800 000 euros, accueillera douze étudiants dentistes supervisés par des praticiens expérimentés, hospitaliers et libéraux. Il sera également en lien avec le service de chirurgie maxillo-faciale.
Outre son objectif social, le projet vise à pallier le manque de praticiens dans la région des Pays de la Loire, qui compte seulement 50 dentistes pour 100 000 habitants, contre 70 au niveau national. « Nous espérons encourager l’installation de jeunes professionnels sur le territoire », souligne la directrice de l’hôpital.
Cependant, l’initiative devra se passer du soutien financier de la Région, qui a refusé une subvention de 400 000 euros destinée à l’achat des équipements, arguant que la santé ne relève pas de ses missions obligatoires. Une situation que Cécile Jaglin-Grimonprez, espère « surmonter grâce au mécénat ».
Par Eline Vion.
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