L’usine Zach System, basée à Avrillé, bénéficiera d’un investissement public de 48,7 millions d’euros pour renforcer ou relocaliser la production de médicaments essentiels en France.
L’usine Zach System bénéficiera d’un nouvel investissement. – Google Street View
Dans le cadre du plan France 2030, l’usine Zach System, située à Avrillé dans le Maine-et-Loire, a été désignée comme l’un des sept bénéficiaires d’un soutien public visant à relocaliser la production de médicaments essentiels en France.
L’État a annoncé une aide de 48,7 millions d’euros pour ce site, spécialisé dans la chimie fine et la production de principes actifs pharmaceutiques. Cette aide s’ajoute aux 86 millions d’euros d’investissements annoncés en mai 2024 lors de la septième édition de Choose France.
Une relocalisation pour des enjeux sanitaires et stratégiques
La crise du Covid-19 a mis en lumière les failles des chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment dans le domaine de la santé. « Aujourd’hui, entre 60 et 80 % des principes actifs pharmaceutiques utilisés en Europe proviennent de pays comme la Chine et l’Inde », précise le ministère de la Santé.
Zach System, filiale du groupe pharmaceutique italien Zambon, est implantée à Avrillé depuis 1972. L’usine produit une large gamme de molécules, notamment des antiviraux, des anticancéreux et des antidiabétiques.
Grâce à ces nouveaux investissements, l’entreprise prévoit la construction de quatre bâtiments supplémentaires, dont un atelier de production de 1 500 m², qui devrait être opérationnel fin 2025. Cet atelier introduira une technologie de production en continu, visant à optimiser les capacités de fabrication, en remplacement des procédés traditionnels par lots.
Outre les développements techniques, la filiale prévoit également la création d’environ 100 emplois. Ces recrutements viendront renforcer les 230 salariés actuellement employés sur le site.
Un financement total de 120 millions d’euros
Zach System n’est qu’un des sept projets soutenus dans cette phase de France 2030, qui prévoit un financement public total de 120 millions d’euros pour cette nouvelle vague d’investissements. Ces projets s’ajoutent à ceux déjà sélectionnés en 2023 et à d’autres initiatives du plan France Relance. En tout, 42 médicaments essentiels ont été identifiés comme prioritaires pour une production relocalisée.
« La relocalisation des médicaments essentiels représente un double enjeu de souveraineté, à la fois industrielle et sanitaire. Le soutien public est essentiel pour fournir aux industriels français les moyens de rivaliser avec leurs concurrents extra-européens », explique la Direction générale des entreprises.
Parmi les six autres nouveaux projets annoncés dans le cadre de France 2030, on retrouve l’usine Ipsophene à Toulouse (31), les sites de Delpharm à Lys-lez-Lannoy (59) et Chambray-Lès-Tours (37), Adhex Pharma à Chenôve (21), Benta Lyon à Saint-Genis-Laval (69), ainsi que NextPharma à Limay (78).
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