Les différents partis de gauche du Maine-et-Loire ont adressé une lettre ouverte aux députés du département.
Plusieurs manifestations ont eu lieu ces dernières semaines à Angers – © Archives Angers.Villactu.fr
Pendant que les manifestations se succèdent pour demander au gouvernement de retirer son projet de réforme des retraites, plusieurs partis de gauche du Maine-et-Loire ont écrit aux députés du département.
« Ces journées de grève ou heures de débrayage prises par les salariés représentent bien souvent un effort important. Avec l’inflation qui compresse fortement les budgets des classes moyennes et populaires, ignorer le coût pour les salariés de ces grèves relève du mépris. Emmanuel Macron ne peut pas oublier qu’il a été élu au 2ème tour de la présidentielle par une majorité de Français.es pour faire barrage à l’extrême-droite. Pas sur son programme. Pas sur ce projet de recul de l’âge de la retraite à 64 ans. Cela implique la recherche de réformes de consensus au sein de l’Assemblée mais aussi avec le pays réel et avec les syndicats », indiquent les partis de gauche.
Les représentants de EELV 49, du Parti socialiste 49, de La France insoumise 49, du Parti communiste français 49, de Générations 49, de Place Publique 49 et du Nouveau parti anticapitaliste 49 estiment que « ce projet est rejeté parce qu’il est injuste. Injuste pour la moitié de la population dont l’espérance de vie en bonne santé est inférieure à 65 ans. Injuste pour toutes celles et ceux dont la pénibilité au travail est ignorée. Injuste pour les salariés qui ont commencé jeunes. Injuste pour les femmes ».
« Trois ans après les Gilets Jaunes, ne pas écouter ce mouvement massif et jusqu’à présent pacifique reviendrait à dire qu’il n’y a que la colère et la violence qui paient. Les syndicats unis ont organisé une opposition responsable et digne face au gouvernement. Ne vous y trompez pas, l’enjeu démocratique est très fort et votre passage en force aurait à court ou moyen terme des conséquences désastreuses pour notre pacte républicain », concluent-ils, appelant les députés à « écouter les citoyens et à faire preuve de lucidité ».
