Cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites a été marquée par de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
Ils étaient entre 9 000 (police) et 16 000 (syndicats) à défiler dans les rues d’Angers ce jeudi 23 mars pour continuer d’exprimer leur opposition à la réforme des retraites. Le 15 mars dernier, des tensions assez inhabituelles pour Angers avaient perturbé la manifestation. Le lendemain, après l’annonce de l’utilisation du 49.3, la soirée avait également été marquée par des tensions. Samedi dernier, à la fin de la mobilisation, des manifestants avaient également défié les forces de l’ordre.
Ce jeudi 23 mars, pour la neuvième journée d’action contre la réforme des retraites, les violences ont franchi un nouveau palier. Poubelles incendiées, jets de projectiles, affrontements directs entre forces de l’ordre et manifestants… rarement la ville d’Angers avait connu un tel niveau de violence.
Dans un long communiqué, le préfet de Maine-et-Loire est revenu sur les violences de la journée : « A Angers, peu de temps après le démarrage du cortège, à partir de 15 h 30, un groupe de 300 individus est volontairement sorti du parcours déclaré par l’intersyndicale, allant provoquer les forces de police et les harceler par des jets de projectiles. Ce groupe a projeté des déchets, barrières et containers de poubelle sur la voie publique tout au long de l’après-midi, et provoqué plusieurs incendies sur la voie publique, causant des dégradations. En réponse à ces violences urbaines, qui se sont poursuivies jusqu’à 19 h 30, les forces de police ont dû faire usage de moyens lacrymogènes. Trois policiers ont été blessés. L’un d’eux a été transporté au CHU d’Angers. Les pompiers du SDIS 49 sont intervenus à de multiples reprises pour l’extinction des nombreux feux de poubelles. A cette heure, la police nationale a interpellé 13 individus ayant pris part aux violences, des interpellations sont toujours en cours. »
Le préfet appelle « solennellement l’ensemble des membres de l’intersyndicale à condamner ce haut niveau de violences que rien ne saurait justifier et à agir pour exclure de ses cortèges les individus violents, qui ne viennent que pour casser et provoquer les forces de l’ordre ».
Le maire d’Angers, dans un tweet, a de son côté « condamné fermement les incidents qui ont eu lieu dans le centre-ville ».
Je condamne fermement les incidents qui ont actuellement lieu dans le centre-ville d'@Angers. Manifester est un droit. Dégrader est une honte ! J'appelle chacun à la raison et au calme #Responsabilite pic.twitter.com/A8mEss7iuF
— Jean-Marc Verchère (@JM_Verchere) March 23, 2023
Emmanuel Capus, sénateur du Maine-et-Loire, a également condamné ces violences sur Twitter, tout comme Silvia Camara-Tombini, conseillère municipale de la minorité.
Comme les mélenchonistes détournent nos institutions par l’obstruction, les émeutiers abîment le droit de #manifester en semant le #chaos! Je condamne avec fermeté les violences à #Angers & en France. Tout mon soutien aux #FDO #etatdedroit #manif23mars @OuestFrance @courrierouest https://t.co/d3mQUBahlg
— Emmanuel Capus (@EmmanuelCapus) March 23, 2023
Je dénonce les violences qui se déroulent dans les rues d’#angers en marge de la manifestation contre la réforme des retraites et qui ne doivent en aucun cas masquer le fait que la mobilisation est toujours aussi forte… Plus de 10 000 manifestants , une colère toujours forte pic.twitter.com/ojortpZNxg
— Silvia CamaraTombini 🕊 (@SCamaraTombini) March 23, 2023
🛑 De violents affrontements ont eu lieu à Angers entre les manifestants et les forces de’l'ordre. Terrible 🙏🏻 pic.twitter.com/LHPWsWKAbI
— Céline d’Arc (@pam33771) March 23, 2023