Pour cette douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, 5 000 personnes ont manifesté à Angers selon les syndicats. Un chiffre une nouvelle fois en baisse.
Les journées de mobilisation contre la réforme des retraites continuent de s’enchaîner à un rythme soutenu. Selon les syndicats, 5 000 personnes ont défilé dans les rues d’Angers ce jeudi 13 avril, contre 7 000 le 6 avril dernier. La police en a comptabilisé de son côté 3 500.
« On peut parler d’un essoufflement qui est surtout lié au pouvoir d’achat. Financièrement c’est difficile pour les grévistes, note Xavier Dupeyroux, secrétaire départemental de la CGT. Nous restons motivés et attendons la décision du Conseil constitutionnel qui sera rendue demain. En fonction de la réponse, nous verrons quelle suite nous donnons à ce mouvement ».
Pour les syndicats, la date du 1er mai est déjà dans toutes les têtes. « On a besoin d’affirmer notre unité. Il y a d’autres réformes qui viendront. On s’opposera à tout ce qui sera néfaste à nos conditions de travail », poursuit Xavier Dupeyroux.
Une nouvelle fois ce jeudi 13 avril, les jeunes étaient présents dans le cortège. Pour Pasa Akin, président de l’Unef à Angers, « la volonté de faire reculer le gouvernement reste la même. Nous ne perdons pas espoir, malgré une plus faible mobilisation. Le gouvernement est peut-être inflexible, mais il doit entendre la colère de la rue. Il n’a réussi à convaincre personne. Comme avec le 49.3, si le Conseil constitutionnel ne censure pas la loi, il y aura un regain de mobilisation ».
Pour éviter les confrontations des précédentes journées entre les forces de l’ordre et certains manifestants, les syndicats avaient décidé d’arrêter la manifestation au niveau de la place François Mitterrand. De nombreux manifestants ont toutefois décidé de poursuivre jusqu’au jardin du Mail. Jusqu’en début de soirée, les forces de l’ordre ont régulièrement fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des personnes qui, parfois, s’en sont pris à des aubettes et des vitrines de banques.
Les syndicats ont prévu un nouveau rassemblement ce vendredi 14 avril à 18 heures, place du Ralliement.