La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit avec une onzième journée de mobilisation qui avait lieu ce jeudi 6 avril. A Angers, 7 000 personnes selon les syndicats étaient une nouvelle fois dans la rue.
Au lendemain d’une rencontre à Matignon entre l’intersyndicale et la Première ministre Elisabeth Borne qualifiée « d’échec » par les organisations syndicales, les opposants à la réforme des retraites étaient appelés pour la onzième fois à descendre dans la rue. A Angers, un nouveau rassemblement avait lieu ce jeudi 6 avril place Leclerc à partir de 14 heures.
Le mardi 28 mars dernier, ils étaient entre 5 000 (police) et 9 000 (syndicats) à se mobiliser dans les rues de la préfecture de Maine-et-Loire. Ce jeudi, les syndicats ont comptabilisé 7 000 manifestants et la police 4 300. Du côté de l’intersyndicale, on ne s’inquiète pas particulièrement de cette légère baisse. « Financièrement, pour certaines personnes, ça commence à tirer. Ce n’est pas pour autant qu’ils sont moins motivés. Il y a peut-être moins de monde, mais ça reste un très haut niveau de mobilisation, rappelle Antoine Lelarge, secrétaire départemental de la CFDT. Le gouvernement est de plus en plus esseulé à tous les niveaux. Il n’a jamais été aussi près de lâcher. Il ne peut pas continuer à faire la sourde oreille face à de telles mobilisations ».
Le constat est le même pour Catherine Rochard, secrétaire départementale de Force Ouvrière : « La détermination reste intacte. Le gouvernement essaie de pourrir la situation et de diviser les organisations syndicales. Ça ne fonctionne pas. Avec l’inflation, c’est normal que les salariés ne puissent pas se mobiliser à chaque fois. Le gouvernement a tort de parier sur le pourrissement, car il y a un risque de radicalisation ».
Quelques tensions en fin de manifestation
Si la manifestation s’est déroulée dans le calme, la fin a une nouvelle fois été émaillée de tensions entre certains manifestants et les forces de l’ordre. Les affrontements se sont poursuivis jusqu’en début de soirée autour de la place Lorraine. Les forces de l’ordre ont répondu aux jets de projectiles par des grenades lacrymogènes et des tirs de LBD. Dans un communiqué, le préfet de Maine-et-Loire a dit « regretter à nouveau la présence d’individus violents et de casseurs à l’intérieur de la manifestation, qui ont dégradé du mobilier urbain, des véhicules et des vitrines de commerces ».
Plusieurs interpellations ont eu lieu annonce le préfet.