Depuis le début des relevés par Météo France en 1947, jamais un mois de mai n’a été aussi chaud dans le département avec une température maximale moyenne de 23,38 °C.
C’est un printemps quasi estival dans le Maine-et-Loire. Les températures de ce printemps 2022 se sont envolées à des niveaux rarement atteints à cette période.
Une hausse des températures exceptionnelle
La chaleur s’est rapidement installée sur la période du 12 avril au 30 mai 2022. Les températures ont été reconnues comme étant les plus chaudes jamais enregistrées en Anjou durant ces 75 dernières années. Sur une période de sept semaines, les températures sont montées en moyenne à 21,7 °C pour les maximales et à 15,75 °C pour l’ensemble des températures (maximales et minimales).
Le mois de mai a été particulièrement concerné par cette vague de chaleur avec une moyenne de 23,38 °C pour les températures maximales contre 19,56 °C pour les normales de saison, battant ainsi les records de mai 1989.
Le 17 mai 2022 fut le jour le plus chaud du mois avec 30,7 °C à Beaucouzé et 32,2°C à Saumur. Au total, trois jours ont dépassé les 30 °C, détrônant alors le record de mai 1947.
Sur l’ensemble du territoire métropolitain, la tendance est confirmée avec des températures impressionnantes. La moyenne du mois de mai étant de 17,8 °C, le printemps 2022 devient le 3ème plus chaud depuis le début du XXème siècle.
Un manque de pluie inquiétant
Si au niveau départemental, le temps d’ensoleillement est particulièrement élevé avec 271 heures pour une normale de 194 heures, cela souligne le phénomène préoccupant de sécheresse dans le département.
Le manque de précipitations en Maine-et-Loire s’élève à 60 % et s’ajoute au déficit accumulé lors des mois précédents. Au mois de mai, il n’est tombé que 12,3 mm de pluie à Beaucouzé, mais c’est à Saumur que la tendance est la plus marquante avec un cumul de seulement 7,2 mm.
Concernant l’évolution des ressources en eau sur la période allant du 1er septembre au 31 août, il manque à ce jour environ 170 mm de précipitations. Cette saison n’est néanmoins pas la plus critique. Les saisons 2004-2005 ou 2016-2017 ont été encore plus sèches au regard du cumul des précipitations du mois de septembre à mai.
Par Eline Vion.