Dans les Pays de la Loire, les niveaux de salaire varient nettement selon les zones d’emploi. Nantes se détache comme le bassin le plus rémunérateur, tandis qu’Angers dispose d’un salaire médian de 12,70 € de l’heure, en deçà de la moyenne régionale.
Publiée le 22 octobre dernier, une étude de l’Insee révèle les disparités de salaires entre les différentes zones d’emploi des Pays de la Loire.
En 2022, la moitié des salariés du secteur privé dans la région a un salaire horaire net supérieur à 12,87 €. Ce niveau médian est proche de celui observé pour l’ensemble des salariés du secteur privé en province, fixé à 12,89 €, plaçant ainsi les Pays de la Loire derrière l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Grand-Est.
Si Nantes affiche les rémunérations les plus élevées, d’autres territoires comme Saint-Nazaire, Ancenis et Le Mans se démarquent également, tandis qu’Angers se positionne juste en dessous de la moyenne régionale.
Les agglomérations plus rémunératrices
Avec un salaire médian horaire net de 12,70 €, légèrement inférieur à la moyenne régionale de 12,87 €, Angers affiche un niveau de rémunération stable mais moins élevé que celui de Nantes (13,83 €).
Cette différence est notamment attribuée à l’attrait de la métropole « pour les entreprises, qui y installent leurs sièges pour la proximité de leurs clients et partenaires. Ce phénomène est également alimenté par un marché de l’emploi plus compétitif et un coût de la vie plus élevé dans la métropole nantaise ».
Les zones d’emploi avec une grande agglomération, comme Saint-Nazaire (13,17 €) et Le Mans (12,87 €), offrent également des salaires médians supérieurs ou égaux à la moyenne régionale. Avec Laval et Angers, elles concentrent une majorité des postes salariés régionaux, notamment dans les fonctions qualifiées et décisionnelles, souvent associées à des domaines comme la gestion d’entreprise, le conseil ou le commerce inter-entreprises.
« Ces postes de responsabilité, à fort contenu décisionnel, contribuent à la dynamique économique de la région en attirant des cadres au pouvoir d’achat élevé », souligne l’étude.
Les zones d’emploi d’Ancenis et Saint-Nazaire affichent des salaires plus élevés que d’autres régions, grâce à la présence d’entreprises de grande taille et de secteurs industriels stratégiques, comme la construction navale ou l’aéronautique. À Ancenis, la proximité avec Nantes et Angers renforce également cette dynamique salariale.
Des disparités demeurent
Les territoires ruraux, comme Châteaubriant, Fontenay-le-Comte et La Flèche, apparaissent en revanche moins rémunérateurs, notamment en raison « de leur éloignement des grandes agglomérations et de la prépondérance de secteurs tels que le textile et l’agroalimentaire, moins compétitifs sur le plan des salaires ».
Enfin, l’étude souligne des disparités salariales liées à l’âge et au genre. Les jeunes salariés et les femmes perçoivent globalement un salaire inférieur à celui des hommes ou des travailleurs plus âgés, avec une différence marquée dans certaines zones d’emploi.
« Dans les Pays de la Loire, le salaire horaire médian net des femmes est inférieur de 10,5 % à celui des hommes. Cet écart est plus ou moins marqué selon les zones d’emploi : il va de 6,1 % dans celle d’Angers à 18,1 % dans celle de Saint-Nazaire », indique l’étude.
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