Ce vendredi 19 mars, l’association Thermouthis qui aide, conseille et accompagne les familles dont les enfants ont été placés, s’est mobilisée plusieurs heures ce matin devant le Conseil départemental pour dénoncer une relation difficile avec l’aide sociale à l’enfance (ASE). Dans le même temps, plusieurs syndicats ont organisé un pique-nique revendicatif pour réclamer plus de moyens.
L’association Thermouthis a manifesté devant le Conseil départemental – Angers.Villactu.fr
Depuis trois ans, l’association Thermouthis travaille au quotidien pour aider les familles dont les enfants ont été placés. Une vingtaine de parents accompagnés de professionnels de santé ont passé la matinée devant le Conseil départemental de Maine-et-Loire.
« Les droits des parents ne sont pas toujours respectés, déplore Sylvie Moreau, vice-présidente de l’association Thermouthis. Il est aujourd’hui très difficile d’échanger avec les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Les parents ne sont pas écoutés et considérés. Il y a également des placements abusifs avec des rapports qui sont très orientés. »
« Nous demandons simplement que les lois soient respectées, notamment la possibilité pour les parents d’être accompagnés lors des rendez-vous avec l’ASE. Dans les autres départements où nous intervenons, nous sommes traités comme de véritables partenaires. Dans le Maine-et-Loire, tous les acteurs ne vont pas dans le même sens, alors qu’il faut penser uniquement aux intérêts des enfants. Nous avons demandé plusieurs fois un rendez-vous avec Christian Gillet (président du département NDLR) pour échanger sur ces problématiques. Malheureusement, nous n’avons jamais de réponse », complète Ernest Chénière, ancien député et aujourd’hui président de cette association.
Les syndicats CGT, FO et Sud ont organisé un pique-nique revendicatif – Angers.Villactu.fr
Entre 12h et 14 heures, les syndicats CGT, FO et Sud organisaient de leur côté un pique-nique revendicatif devant le Conseil départemental. La centaine de salariés du social, du médico-social et de la protection de l’enfance réclamaient quant à eux plus de moyens.
« Depuis des années, nous alertons le Conseil départemental sur la dégradation de nos conditions de travail, liée aux multiples réorganisations et au manque de moyens. Aujourd’hui, les agents œuvrant pour la protection de l’enfance sont en danger faute de moyens pour exercer leurs missions dans le respect des droits des familles et l’intérêt des enfants. Nous sommes confrontés à des situations d’enfants non protégés, des enfants ballotés, à des familles dont les droits ne sont pas respectés. Christian Gillet ose dire qu’il découvre l’ampleur de la situation. Le président du Conseil départemental a été jusqu’à balayer d’un revers de main le rapport de la Cour des comptes. C’est juste scandaleux et honteux qu’en tant que président du département, ayant la responsabilité de la mise en œuvre de la protection de l’enfance, qu’il dise ne pas être courant », explique une représente de la CGT.
