Leur action n’est pas passée inaperçue ce lundi 21 mars. Un convoi d’engins agricoles a mené une opération escargot sur les autoroutes A87 et A11, puis dans l’hyper-centre d’Angers afin de rencontrer le préfet de Maine-et-Loire. Ils réclament notamment un blocage des prix des carburants.
Le convoi s’est arrêté boulevard du Roi René – Angers.Villactu.fr
Le syndicat des entrepreneurs des territoires du Maine-et-Loire, rattaché à la Fédération Nationale des Entrepreneurs des Territoires (FNEDT), qui rassemble les entreprises de travaux agricoles, forestiers et ruraux, appelait ce lundi 21 mars 2022 à une journée de mobilisation pour protester contre la hausse des prix des carburants. Une vingtaine d’engins agricoles et une centaine d’adhérents étaient rassemblés ce matin sur le parking du centre commercial Espace Anjou.
En début d’après-midi, ils ont mené une opération escargot sur l’autoroute A87, puis l’A11 avant de rejoindre les voies sur berge et le boulevard du Roi René. Une délégation a été reçue par le préfet de Maine-et-Loire, Pierre Ory.
« Alors que la saison des travaux dans les champs va commencer, le Gasoil Non Routier (GNR) est aujourd’hui à 200 % de plus que l’année dernière. Face à la flambée des cours du pétrole, les entrepreneurs agricoles, ruraux et forestiers alertent les pouvoirs publics et l’opinion public sur la forte hausse des charges et la menace qui pèse sur leurs entreprises et leurs emplois si elles ne parviennent pas à répercuter correctement ces variations dans leurs factures », explique le syndicat des entrepreneurs des territoires du Maine-et-Loire.
La circulation a été perturbée ce lundi après-midi – Angers.Villactu.fr
« Avant la guerre en Ukraine, les carburants et lubrifiants avait également progressé de 60 % mi-février, par rapport à un prix moyen de 70 centimes le litre de GNR. Finalement, on est aujourd’hui à +170 %. Avec ce baril de pétrole qui flambe, on se retrouve dans une impasse totale. Un tracteur consomme 200 litres de GNR par jour, ce qui fait donc 200 € de plus. Alors que les travaux de plaine et les semis de printemps sont lancés, les entreprises doivent répercuter ces hausses d’urgence. A défaut, elles pourraient ne pas passer l’année. Le surcoût pour les entreprises sera de 500 à 800 € par jour d’ensilage ou de battage. Sans revalorisation des tarifs, ça ne durera pas longtemps. Pour les clients agriculteurs, les tarifs devraient augmenter de 15 à 30 % selon les situations. Certains ne pourront pas payer. C’est toute la saison agricole 2022 qui est aujourd’hui menacée. Sans les entreprises, pas de récolte et des assiettes vides en 2023 », alerte-t-il.
Le syndicat réclame le blocage du prix du GNR à 0,8 € HT maximum par litre, la garantie d’approvisionnement en carburant pour les entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers, le remboursement immédiat de la TICPE 2021 et le remboursement anticipé de celle de 2022, ainsi qu’une exonération des charges fiscales sur le GNR.
