Pour l’intersyndicale du Maine-et-Loire, la réforme de l’assurance chômage « ne passe pas »
Actualités

Pour l’intersyndicale du Maine-et-Loire, la réforme de l’assurance chômage « ne passe pas »

Malgré la dissolution de l’Assemblée nationale, la réforme de l’assurance chômage qui était dans les tuyaux parlementaires aura bien lieu. Les syndicats du Maine-et-Loire tirent la sonnette d’alarme.

La nouvelle réforme de l’assurance chômage réduit les durées d’indemnisation et durcit les conditions d’accès aux indemnités .- © Adobe Stock

Si la dissolution de l’Assemblée nationale a mis en pause de nombreux projets de loi, ce n’est pas le cas de la réforme de l’assurance chômage, présentée le 26 mai dernier par le Premier ministre, Gabriel Attal.

Le texte prévoit notamment de passer la durée d’indemnisation de 18 à 15 mois pour les chômeurs de moins de 57 ans : « Pour les chômeurs seniors, la période d’affiliation sera ramenée de 36 à 30 mois, donnant droit à une indemnisation de 22,5 mois contre 27 actuellement. L’ouverture des droits nécessitera au moins 8 mois de travail salarié sur une durée minimale d’activité de 20 mois, ce qui affectera particulièrement les salariés en contrats courts, notamment les jeunes », décrit Catherine Rochard, secrétaire départementale de Force ouvrière.

Lors d’une conférence de presse ce mercredi 12 juin, le président de la République, Emmanuel Macron a déclaré « assumer cette réforme », qu’il a qualifiée « d’indispensable ».

Manifestation le 17 juin

Lors d’une conférence de presse, l’intersyndicale de Maine-et-Loire (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et l’Unsa), a exprimé une vive opposition à ces annonces, les qualifiant « d’attaques majeures contre les demandeurs d’emploi ».

« Seuls 38 % des demandeurs d’emploi sont actuellement indemnisés, alors que les caisses de l’UNEDIC sont excédentaires. Le gouvernement est dans un déni de réalité et ne se pose pas les bonnes questions », déplore Émilie Orrière, présidente départementale de CFE-CGC.

Pour Stéphanie Takacs de la CGT, cette nouvelle réforme « prouve encore que le gouvernement mène une politique anti-sociale et injuste. Ce projet de loi pénalise particulièrement les jeunes et les travailleurs précaires en accentuant encore leurs difficultés dans le marché de l’emploi ».

« C’est une réforme qui ne passe pas auprès de tous les syndicats. On se demande la nécessité de cette réforme alors que les effets de la précédente ne sont même pas encore mesurables. », ajoute Antoine Lelarge de la CFDT.

Pour faire entendre ses revendications, l’intersyndicale ira à la rencontre du préfet de Maine-et-Loire lundi 17 juin et appelle, par la même occasion, à un rassemblement devant la préfecture à 17 h 30.

Par Eline Vion.