Le Club hôtelier d’Angers, qui fédère 35 hôtels indépendants et de chaînes de la métropole d’Angers se dit « stupéfait mais peu surpris », des dernières annonces du gouvernement. Il craint que de nombreux commerçants baissent le rideau définitivement.
Présidé par Nathalie Busson, également directrice de l’hôtel d’Anjou-Best Western à Angers, le Club hôtelier fédère 35 hôtels indépendants et de chaînes de la métropole d’Angers. « Nous redoutions des mesures plus strictes mais pas un confinement obligeant encore de nombreux commerçants à baisser le rideau, peut être définitivement ! », s’alarment les hôteliers dans un communiqué.
« En février dernier le secteur de l’hôtellerie et de la restauration avait espoir de ré-ouvrir partiellement ce mois ci, mi-avril. A voir enfin le bout du tunnel avec la vaccination, nous commencions à nous organiser, rassembler nos équipes et recruter pour la saison. En un mois, la donne a changée. Cette instabilité n’est plus possible. A situation exceptionnelle, le gouvernement doit mettre en œuvre des moyens exceptionnels pour renforcer l’assistance médicale, pas des « mesurettes ». Condamner tout un pays pour des manquements organisationnels est dangereux économiquement et socialement », poursuit le Club hôtelier.
« On se dit que les membres du gouvernement ne peuvent pas faire pire que les épisodes précédents et pourtant ils y arrivent ! s’étonne Nathalie Busson. Le secteur du tourisme qui emploie 1.2 millions de personnes est en grand danger. Ce n’est pas seulement les hôtels et restaurants mais aussi tout le secteur événementiel, agences de voyage, lieux culturels, transport, etc. »
Dans les hôtels, l’activité est en chute libre faute de déplacement de la clientèle touristique et de la disparition de la clientèle affaires. « Notre drame c’est d’avoir des établissements qui sont juridiquement ouverts mais économiquement fermés et qui sont peu aidés. L’aide mensuelle tant vantée par l’Etat ne compense même pas le loyer » explique Thomas Couet, directeur du 21 Foch à Angers.
« Le PGE (Prêt Garanti par l’Etat) mis en place par le gouvernement pour subvenir au besoin de trésorerie reste une dette à rembourser et qui va, à terme, plomber la trésorerie des entreprises. Selon l’UMIH (Union des Métiers de l’Industrie de l’Hôtellerie), il est probable que certains hôtels indépendants, les plus nombreux, ne puissent se relever de cette crise, entrainant dans cette chute les 200 000 salariés qu’elle emploie ! », s’inquiète le Club hôtelier.
« A terme, le gouvernement risque d’engendrer plus de dégât humain et psychologique que la maladie en elle-même ! » ajoute Thomas Couet.
« Pendant cet énième confinement, les hôtels angevins restent ouverts et nous souhaitons que l’embellie promise par le Président Emmanuel Macron soit bien au rendez-vous de mai. Ce confinement doit être le dernier afin de pouvoir profiter sereinement d’un bel été et tenter d’oublier le cauchemar de l’année écoulée », espère Nathalie Busson.