Plusieurs milliers de manifestants réunis à Angers contre la loi « sécurité globale »

Entre 3 000 et 4 000 angevins sont descendus dans la rue ce samedi 28 novembre pour dénoncer la proposition de loi « sécurité globale ».

Comme dans de nombreuses villes françaises, ce samedi 28 novembre a été marqué par une forte mobilisation contre la loi « sécurité globale » à Angers. Les manifestants se mobilisaient notamment pour dénoncer l’article 24 de cette loi qui prévoit de restreindre la possibilité de filmer les forces de l’ordre.

Entre 3 000 et 4 000 personnes se sont rassemblées à 14h30 au jardin du Mail. Elles répondaient à un appel lancé par plusieurs syndicats (CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL), des organisations et des associations. Pour les syndicats, « ce texte contient de nombreuses atteintes au droit de la vie privée, à la liberté d’informer, au principe d’égalité et à des principes constitutionnels de légalité des peines et délits comme l’a dénoncé la défenseure des droits dans son avis publié le 5 novembre ».

Pendant une heure, les prises de parole se sont succédé, critiquant la loi « sécurité globale », la gestion de la crise du Covid-19 et les récentes violences policières.

A 15h30, un cortège s’est élancé vers la place du Ralliement, qui avait été interdite aux manifestants par le préfet de Maine-et-Loire. « Qui nous protège des violents policiers ? », « Floutage de gueule », « Police floutée, justice aveugle » : les manifestants avaient sorti les pancartes et ont lancé de nombreux slogans à l’encontre de la police.

Une partie des syndicats a décidé d’arrêter la manifestation sur la place du Ralliement. Un nouveau cortège s’est formé pour rejoindre le château d’Angers puis les voies sur berges. Les manifestants ont repris le chemin du centre-ville pour se rendre devant la préfecture du Maine-et-Loire.

Les forces de l’ordre ont empêché l’accès à la place Michel Debré avec un important dispositif composé de policiers et de gendarmes. Alors que la manifestation s’était déroulée dans le calme, quelques tensions ont eu lieu en fin de journée, entraînant l’usage de gaz lacrymogène pour disperser les derniers manifestants présents.