Débuté en septembre 2023, le chantier du pont de Pruniers qui relie Bouchemaine et Sainte-Gemmes-sur-Loire s’est enfin achevé. Près d’un an de travaux ont été nécessaires à sa réhabilitation, marquée par d’importants dommages.
L’origine du pont de Pruniers remonte à 1908, où il fut d’abord utilisé comme pont ferroviaire par le réseau du Petit Anjou, qui fonctionna en Maine-et-Loire jusqu’en 1948. Le 8 août 1944, l’ouvrage était également témoin du passage des troupes américaines, mobilisées pour la libération d’Angers de l’occupation Allemande.
80 ans après, le pont de Pruniers s’est refait une jeunesse. Accueillant près de 300 piétons et cyclistes chaque jour, des travaux de réhabilitation « devenaient obligatoires pour assurer la pérennité de l’ouvrage », explique Véronique Maillet, maire de Bouchemaine.
Près d’un an de travaux
Le projet est d’envergure, avec une enveloppe de 2,7 millions d’euros, dont une subvention de 199 800 euros versée par l’État dans le cadre du fonds mobilités actives du plan France Relance. Un chantier « qui collait parfaitement avec les plans du gouvernement autour des mobilités douces », note le préfet de Maine-et-Loire, Philippe Chopin.
Les travaux ont alors débuté en septembre 2023 avec pour objectif de revoir l’étanchéité des peintures et de la chaussée, ainsi que de remplacer entièrement le tablier.
Néanmoins, des dommages plus importants que prévus sont venus ralentir le chantier en novembre 2023. Le béton en sous-face de l’ouvrage présentait une constitution très hétérogène, alors que son état de surface était normal, et près de 90 diagonales, formant les côtés du pont, ont dû être réhabilitées contre une dizaine à l’origine.
Ce mercredi 28 août, piétons et cyclistes ont enfin pu fouler de nouveau le pont de Pruniers après onze mois de travaux. Au total, 5 600 litres de peinture ont été utilisés, 72 m3 de béton et 1 070 lames et solives ont été déposé, ce qui représente 13 100 heures de travail pour les entreprises.
Une inauguration qui a été marquée par le passage à quelques reprises d’un Piper L4H Grasshopper, un avion militaire datant de la Seconde Guerre mondiale qui a participé aux opérations liées à la libération de la France en 1944. Un clin d’œil à ses jeunes années célébrant les 80 ans de la libération d’Angers.
Par Eline Vion.
Suivez toute l’actualité d’Angers sur la chaîne WhatsApp d’Angers Villactu.