Le groupe d’opposition Aimer Angers dénonce le manque d’initiatives de la part de la majorité municipale pour lutter contre la crise du logement qui touche la ville d’Angers depuis plusieurs années.
« Certains diront que c’est un marronnier, d’autres une fatalité. Mais c’est surtout une calamité. Et c’est une réalité », indiquent les élus du groupe Aimer Angers dans un communiqué. A l’approche d’une nouvelle rentrée scolaire, la problématique du logement revient à la une de l’actualité.
« Comme chaque année, la difficulté pour les étudiants de se loger à Angers revient. Chaque fois plus aigüe. Il y a quelques années, la majorité municipale avait expliqué cette carence de logements par des facteurs conjoncturels : les travaux dans une résidence universitaire, la fécondité de l’année 2000, … Plus tard un autre coupable fut désigné, le taux de réussite au bac. Il faut pourtant se rendre à l’évidence, cette carence est structurelle, elle était prévisible. L’accueil de nouveaux établissements, donc de nouveaux étudiants, ne pouvait pas être sans conséquences, la demande est désormais supérieure à l’offre », poursuivent Silvia Camara-Tombini, Bruno Goua, Marielle Hamard, Stéphane Lefloch et Céline Véron.
Pour l’opposition, « cet afflux d’étudiants vient se greffer sur un contexte immobilier déjà très tendu sur notre territoire, un marché où l’offre est rare et les prix élevés. Car les étudiants ne sont pas les seuls à rencontrer des difficultés pour se loger, des travailleurs, des familles, sont confrontés à un marché trop cher et trop restreint ».
« L’avenir est incertain, les perspectives sombres. La hausse des taux d’intérêt en cours et à venir va écarter de potentiels acheteurs, qui devront se retourner vers la location, la pénurie de main d’œuvre et de matières premières ralentit la construction de nouveaux logements. Aujourd’hui à Angers, des entreprises n’arrivent pas à recruter parce que l’offre en logements est trop faible, ou trop chère. Notre cité n’est pas la seule à être concernée par cette problématique. Cependant, depuis plusieurs années nous appelons la municipalité à une politique volontariste, en octobre 2021 nous avons fait des propositions, balayées d’un revers de main dédaigneux par la municipalité ou ignorées. Pourtant aujourd’hui, une de ces propositions, le classement en zone tendue, est reprise par le gérant d’une agence immobilière dans la presse », ajoutent-ils.
« Les causes sont multiples, les solutions le sont aussi. Il est plus qu’urgent que la majorité municipale angevine se réveille et multiplie les initiatives », concluent les élus.