A l’approche de la rentrée des classes, les responsables angevins de la principale fédération de parents d’élèves (FCPE) se prononcent en faveur de la vaccination des jeunes de 12 à 17 ans. Ils critiquent néanmoins un protocole difficile à mettre en place et comportant de nombreuses lacunes.
« On entend beaucoup de sottises au sujet du vaccin, c’est complètement irrationnel, déplorent Jean-Baptiste Lalanne et Florence Prudhomme, coprésidents départementaux de la FCPE. Le vaccin permet de se protéger et de protéger les autres. Il est sûr, fiable, disponible… et gratuit, une chance que n’ont pas de nombreuses populations dans le monde, nettement moins favorisées ».
La FCPE alerte surtout « sur le risque de déscolarisation de certains élèves, risque plus élevé encore dans certains milieux. L’éviction annoncée des adolescents non vaccinés pose un problème, qui est d’ordre éthique. Cette mise à l’écart peut être considérée comme un facteur discriminant et engendrer de nouvelles inégalités entre les élèves eux-mêmes. Les pouvoirs publics sont restés au milieu du gué, par manque de courage et clarté. Il aurait sans doute mieux valu rendre la vaccination obligatoire, pour simplifier les choses ! »
Jean-Baptiste Lalanne et Florence Prudhomme soulignent également « les lacunes du protocole Blanquer en cette rentrée 2021 : pas grand chose de neuf concernant la prévention, rien de plus que l’an dernier. Un protocole très lourd mais aussi, et c’est le paradoxe, beaucoup d’oublis et de sujets non traités. Impasse sur la réduction des effectifs, impasse sur les moyens pour renouveler l’air dans les classes, impasse sur la demi-pension et la disposition en quinconce des élèves pendant ces temps de restauration (le maillon faible), impasse toujours sur l’embauche de personnels supplémentaires ! »
La FCPE 49 réclame par ailleurs la tenue des « Assises des parents d’élèves » en région, « pour tirer un premier bilan de cette crise sanitaire inédite, recueillir la parole, débattre des conséquences, notamment psycho-sociales, observées chez les enfants et les adolescents et bâtir une école de la réussite plus inclusive et solidaire. »