Municipales : Aimer Angers lance sa campagne
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Municipales : Aimer Angers lance sa campagne

Après avoir dû recomposer son binôme et abandonner l’idée d’une large alliance à gauche, la liste Aimer Angers menée par Silvia Camara-Tombini et Stéphane Lefloch a inauguré ce mardi soir son local de campagne, dévoilé ses premières mesures et présenté trois colistiers.

Aimer Angers municipales

De gauche à droite : Bruno Goua, Céline Véron, Marielle Hamard, Silvia Camara-Tombini et Stéphane Lefloch. A.V.fr

Un local de campagne sur le boulevard Foch

A deux mois des élections municipales, Aimer Angers a inauguré hier soir, en présence de nombreux militants, sa permanence de campagne au 68 bis Boulevard Foch. Elle accueillera les angevins du lundi au samedi de 11 heures à 19 heures.

« On a voulu un local central et visible pour permettre à un maximum d’angevins de venir à notre rencontre », explique Silvia Camara-Tombini qui sera maire de la ville en cas d’élection de la liste qui regroupe le PS, Place publique et le PRG.

« Avec ce local, on pense aussi à ceux qui n’ont pas accès au numérique. Les personnes âgées ont besoin d’un lieu physique où échanger plus facilement avec nous », ajoute Stéphane Lefloch, amené à être Président de l’agglomération.

Trois premiers colistiers présentés

En cas d’élection de la liste Aimer Angers, Céline Véron, âgée de 49 ans, sera adjointe aux solidarités. Lorraine d’origine mais angevine depuis 1995, elle est enseignante en lycée professionnel à Trélazé. Adhérente à Place publique, parti créé par Raphaël Glucksmann, elle est militante au sein de SOS Migrants 49.

L’accès au logement social sera l’une des « priorités ». Un des projets qu’elle portera concerne la mise en place à l’échelle de l’agglomération d’un tarif unique pour les logements sociaux. Pour y arriver, elle compte, comme à Rennes, mettre autour de la table l’ensemble des bailleurs sociaux. Pour une surface identique, Céline Véron souhaite ainsi que le coût du loyer soit le même dans les quartiers qu’en centre-ville.

Elle entend également « relever le défi de l’urgence humaine avec la précarité des invisibles et notamment des femmes ».  La création d’un « pôle femme » regroupant les associations dédiées au droit, à l’accompagnement et à l’aide des femmes est évoqué.

La prison de son côté pourrait devenir, comme les « Grands voisins » à Paris, un « espace partagé ». Elle regrouperait un centre d’hébergement d’urgence, un centre d’accueil de jour et un pôle de réinsertion. Une partie serait dédiée aux entreprises avec la mise à disposition de locaux pour des artisans, des startups et des acteurs de l’économie sociale et solidaire. La culture aurait également toute sa place dans ce nouveau lieu.

Déjà présent dans la minorité, Bruno Goua sera lui adjoint aux mobilités. Cet informaticien de 58 ans et adapte du vélo, entend mettre en place de nombreuses mesures en faveur de ce moyen de transport afin de rendre la ville cyclable pour « permettre à un enfant de 12 ans de traverser Angers en toute sécurité ».

Un réseau express vélo serait mis en place permettant aux cyclistes de traverser la ville avec « le moins de discontinuités possibles et avec de véritables pistes séparées de la circulation automobile ».

Second point évoqué par Bruno Goua, la création d’une police municipale des transports qui serait chargée de lutter contre les incivilités et les infractions.

Marielle Hamart serait adjointe à la vie associative. Âgée de 34 ans et angevine depuis 2005, elle n’est pas encartée mais sympathisante d’EELV depuis 2014. Active dans divers conseils de quartiers depuis plusieurs années et travaillant dans une association, elle souhaite « changer de mode de gouvernance en redonnant la parole aux angevins».

« L’idée est de réaffirmer l’indépendance des associations afin que la ville soit un soutien et pas un donneur d’ordre en fonction des subventions qu’elle octroie ».

Pour Marielle Hamart, les associations « ont fortement souffert depuis 6 ans avec des baisses de subventions ».

En cas d’élection, la liste Aimer Angers souhaite consulter régulièrement les angevins à travers des référendums, notamment pour des projets structurants.

Des propositions seront dévoilées régulièrement, notamment sur le site internet de campagne et sur les réseaux sociaux. L’intégralité du programme sera connu mi-février. Entre temps, la liste complète sera dévoilée en fin de semaine prochaine. Les angevins sont également invités à voter pour les 20 premières mesures à mettre en place dans les six premiers mois du mandat sur le site internet www.aimerangers2020.fr.