Le 25 octobre dernier, l’entreprise Moulinot a inauguré un site de prétraitement des déchets alimentaires à Saint-Barthélemy-d’Anjou. Ce projet de 3 millions d’euros, implanté sur le site de Biopole, vise à valoriser 15 000 tonnes de biodéchets par an en compost et biogaz.
Le vendredi 25 octobre dernier, l’entreprise Moulinot, spécialisée dans la gestion des biodéchets, a inauguré son nouveau site de prétraitement à Saint-Barthélemy-d’Anjou. Situé sur le site de Biopole, ce projet représente un investissement de plus de 3 millions d’euros pour l’antenne Moulinot Pays de la Loire.
Ce tout nouveau site a pour objectif de contribuer au tri à la source des biodéchets, issus des particuliers et professionnels du Maine-et-Loire, « avec une capacité de traitement pouvant atteindre 15 000 tonnes par an », précise Edouard Van Heeswyck, directeur régional de Moulinot Pays de la Loire.
Une référence en gestion des biodéchets
En France, environ 10 millions de tonnes de déchets alimentaires sont générées chaque année, soit environ 32 % des déchets ménagers.
Créée en 2013 par Stéphan Martinez, restaurateur parisien, Moulinot se positionne comme la première entreprise française dédiée au recyclage des déchets alimentaires. Son modèle propose un accompagnement et une formation au tri pour les professionnels de la restauration, des métiers de bouche, de la distribution alimentaire, ainsi que les collectivités locales.
« Moulinot s’inscrit dans le cadre de la loi AGEC qui vise à renforcer la valorisation des biodéchets. Nous répondons ainsi à cet objectif en offrant une solution de collecte et de traitement qui répond aux normes sanitaires et environnementales en vigueur », explique le fondateur.
Depuis 2023, l’entreprise gère également les points d’apport volontaire pour la ville d’Angers, où elle assure la collecte et le lavage des abri-bacs, tout en réalisant une valorisation locale des déchets alimentaires.
Sur son nouveau site, la valorisation des biodéchets collectés par Moulinot se déroule en trois étapes : d’abord le prétraitement des déchets alimentaires, puis leur méthanisation chez des partenaires en Anjou, et enfin, un retour au sol sous forme de digestat et de compost, utilisables en agriculture biologique.
Un ancrage local
Le projet s’inscrit dans une volonté de Moulinot de « renforcer les liens entre les zones urbaines et rurales, en privilégiant une gestion locale des biodéchets », ajoute Edouard Van Heeswyck.
Le site inauguré à Saint-Barthélemy-d’Anjou devrait à terme permettre « la création de 30 à 40 emplois dans le secteur d’ici les quatre prochaines années », dont des chauffeurs, des responsables d’exploitation et du personnel administratif. En tant qu’entreprise d’insertion, Moulinot prévoit également d’intégrer des personnes éloignées de l’emploi au sein de ses équipes.
Par Eline Vion.
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