De nombreux partis politiques et syndicats veulent organiser des marches citoyennes ce samedi 8 juillet après le décès du jeune Nahel et les émeutes qui ont suivi. A Angers, le rendez-vous est donné à 16 heures au Jardin du Mail.
Près de 90 associations, partis politiques, syndicats et collectifs appellent à des marches citoyennes ce samedi 8 juillet suite à la mort de Nahel, tué le mardi 27 juin dernier par un policier à Nanterre. A Angers, Solidaires 49, la CGT 49, la Ligue des Droits de l’homme ou encore le Nouveau Parti Anticapitaliste relaient cet appel en donnant rendez-vous à 16 heures au Jardin du Mail.
« Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes », estiment-ils dans un communiqué commun.
« L’urgence n’est pas celle de la répression qui ne fera que renforcer l’extrême-droite et fera reculer une fois de plus les droits et libertés. L’apaisement durable n’est possible que si le gouvernement prend les mesures nécessaires pour répondre à l’urgence de la situation et aux exigences des populations concernées. L’ONU a critiqué à plusieurs reprises les politiques sécuritaires et les problèmes institutionnels de racisme en France, en particulier dans les forces de l’ordre. Ce sont les discriminations qui sont un poison toxique qui décrédibilise l’idée même d’égalité et sème le désespoir », poursuivent-ils.
Ils réclament notamment « l’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ; une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ; le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ; la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ».