Ce vendredi soir, entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées au jardin du Mail contre les violences policières. Interdite dans la journée par le préfet, la manifestation a rapidement dégénéré.
Quelques jours après le décès du jeune Nahel, tué à Nanterre par un policier, le syndicat Mouvement national lycéen (MNL) appelait à se rassembler ce vendredi 30 juin devant l’Hôtel de ville pour dénoncer les violences policières.
Craignant des débordements, le préfet de Maine-et-Loire avait interdit le rassemblement dans l’après-midi. Malgré cette décision, entre 200 à 300 personnes étaient présentes dans le jardin du Mail aux alentours de 20 heures.
Si le rassemblement s’est déroulé dans un premier temps dans le calme, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes afin de libérer les voies de circulation, occupées par les manifestants.
Certains individus parfois très jeunes, s’en sont pris à des aubettes, des panneaux publicitaires, des véhicules et des façades de commerces. Dans le jardin du Mail, un arbre a été incendié ainsi que des poubelles.
Durant près de deux heures, des casseurs ont fait face aux forces de l’ordre dans le centre-ville d’Angers où les commerçants avaient eu pour ordre de ne pas installer leur terrasse.
Des tensions près du local de l’Alvarium
A la fin de la manifestation, des militants de l’association d’extrême-droite l’Alvarium, pourtant dissoute en novembre 2021, sont sortis de leur local situé rue du Cornet avec des battes de baseball et des barres de fer pour s’en prendre à des personnes présentes un peu plus tôt dans la manifestation.
🚨🇫🇷 FLASH | Un groupuscule d'extrême-droite a tabassé des gens dans la rue avec des battes de base-ball, à #Angers. pic.twitter.com/x0UoBPJuDU
— Cerfia (@CerfiaFR) June 30, 2023