Ce lundi 30 septembre à Angers, deux mobilisations avaient lieu dans le centre-ville suite au meurtre de la jeune Philippine il y a deux semaines à Paris.
Le samedi 21 septembre dernier, le corps de Philippine, une étudiante de 19 ans portée disparue depuis quelques jours, avait été découvert dans le bois de Boulogne, à Paris. Arrêté peu après en Suisse, le suspect est un ressortissant marocain déjà condamné pour viol et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Ce lundi 30 septembre, deux mouvements d’ultra-droite, le mouvement Chouan et le RED (Rassemblement étudiant de droite), avaient décidé de se rassembler en fin de journée place du Ralliement pour « rendre hommage » à la jeune femme.
Au total, 180 personnes ont écouté Jean Eudes Gannat, notamment fondateur de l’Alvarium (un groupe d’identitaires angevins dissous par le ministère de l’Intérieur). Réclamant « justice pour Philippine » et dénonçant, entre autres, la non-exécution des OQTF, les personnes présentes se sont dispersées dans le calme après avoir prié.
Un peu plus tôt, le réseau angevin antifasciste avait appelé de son côté à une « contre manifestation » place Imbach. Les 80 personnes réunies déploraient « l’instrumentalisation de cette affaire par l’extrême droite ». Très rapidement bloqué par les forces de l’ordre, qui ont utilisé des grenades lacrymogènes, le cortège a parcouru le centre-ville, espérant rejoindre la place du Ralliement, où se tenait le rassemblement de l’ultra-droite. La manifestation a pris fin rue Boisnet, où les forces de l’ordre ont encerclé les derniers manifestants et une nouvelle fois utilisé du gaz lacrymogène. Certains manifestants ont dû se réfugier dans une laverie, d’autres dans un bar, ou dans le hall d’un immeuble pour échapper aux gaz. La police a ensuite procédé à de nombreux contrôles d’identité.
Par Sylvain Réault.
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