Depuis le début du mois, Dimitri et Séverine Guillet ont réouvert la crêperie le Strapontin, située rue Saint-Denis, à deux pas de la place du Ralliement. En attendant de pouvoir accueillir des clients à table, les restaurateurs s’adaptent et se sont mis à la vente à emporter.
A la tête de la Manufacture pendant cinq ans, place Pierre Mendès France, Dimitri et Séverine Guillet ont vendu leur affaire en fin d’année 2019, quelques mois avant le début de la crise du Covid-19.
La crise sanitaire obligeant les bars et restaurants à fermer leurs portes ne leur a pas fait peur. Avec une envie de changement, ils ont repris tout récemment la crêperie le Strapontin qui se nommait auparavant la « crêperie du Ralliement », véritable institution dans la ville. « On était à la recherche de quelque chose d’atypique. Nous avons eu un coup de cœur pour le lieu et sa décoration. Ça reste un restaurant à taille humaine qui permet d’avoir un lien avec la clientèle. C’est important pour nous », explique le couple.
Avec trois salariés actuellement en chômage partiel, Séverine et Dimitri ont rouvert les portes du Strapontin le 5 février dernier pour faire de la vente à emporter. Du mardi au samedi, de 8h à 18h, ils accueillent les passants qui se promènent pour faire quelques emplettes et les habitants et travailleurs du centre-ville.
Formé à l’école hôtellerie de Saumur, Dimitri entend amener « la cuisine de grand-mère sur les galettes. Nous allons travailler les produits de saison et locaux. Ici, il n’y aura pas de surgelés, uniquement du frais ! ».
Lorsque le feu vert pour rouvrir le restaurant sera donné, la poursuite de la vente à emporter risque de s’avérer difficile : « Si tout est plein, on risque de manquer de temps. La vente à emporter, c’est vraiment pour nous permettre de travailler. »
De nature optimiste, les restaurateurs veulent voir le bon côté des choses :« On va vers du mieux avec les vaccins. L’année 2020 a été mauvaise, mais on espère tous pouvoir revivre normalement dans les mois à venir. On a déjà fait de belles journées avec du passage. Des anciens clients de la Manufacture sont venus nous voir, c’est une grande chance et ça fait chaud au cœur. »
Le couple se projette désormais sur la suite avec l’impatience de retrouver une salle comble. « On a prévu de travailler avec des producteurs locaux pour les bières, le cidre et les vins. La carte évoluera régulièrement et le poisson aura une place importante dans nos galettes », prévoit Dimitri.
Le Strapontin, 2 rue Saint-Denis à Angers.
Commande possible par téléphone et menu à retrouver sur leur page Instagram.
La Covid-19 n’arrête pas les projets
Le commerce et plus particulièrement les bars et restaurants sont mis à rude épreuve avec la crise sanitaire. Une situation qui n’empêche pas les gens de se lancer dans de nouvelles aventures comme le rappelle Simon Doizé, négociateur immobilier, spécialisé en fonds de commerce au sein de l’agence Laurent Migeon : « Il y a toujours des personnes qui cherchent à monter leur commerce, même avec la Covid-19. Angers est une ville attractive et même si c’est difficile, la vente à emporter et les aides de l’Etat aident encore à tenir. De nombreux futurs acquéreurs n’ont pas envie de rester spectateurs. Nous sommes aussi là pour les accompagner et les conseiller dans une période de transition comme celle que nous vivons. »