Selon une enquête de Pôle emploi publiée le 7 avril dernier, les projets de recrutements restent élevés dans le Maine-et-Loire, mais de nombreux employeurs peinent à trouver des candidats.
D’après une étude de Pôle emploi publiée le 7 avril dernier, les employeurs de Maine-et-Loire prévoient près de 47 000 projets de recrutements en 2023, ce qui marque une légère baisse de 1,8 % par rapport à l’année dernière.
Sur les 4 500 employeurs du département interrogés, près d’une entreprise sur quatre prévoit de recruter cette année, ce qui témoigne d’un dynamisme économique important dans la région.
Des secteurs en recul
Alors que les secteurs des services et du commerce enregistrent respectivement une hausse de 6,9 % et 8 % de leurs intentions d’embauche et représentent près de la moitié des projets de recrutements, deux secteurs devraient employer moins de travailleurs cette année.
Il s’agit de la construction (-10,7%), qui doit faire face à une diminution des mises en chantier de logements neufs, et de l’agriculture, qui demeure le deuxième employeur d’Anjou mais qui prévoit une baisse de 16,3 % de ses intentions d’embauche.
Des recrutements difficiles
Toujours selon l’enquête, la part des difficultés de recrutements augmente de 3,4 % par rapport à 2022. Trouver des candidats adéquats pour les postes proposés devient alors de plus en plus difficile. En effet, les employeurs estiment en moyenne que sept recrutements sur dix sont jugés difficiles en 2023. Ce chiffre atteint 86,1 % dans le secteur de la construction, 76,7 % dans l’industrie, 66,7 % dans les services et 63,6 % dans l’agriculture.
« Aides à domicile, ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment, employés de maison, infirmiers et ingénieurs et cadres informatiques sont les métiers les plus tendus avec plus de 90 % de recrutements jugés difficiles », indique l’étude.
Les entreprises situées dans le Choletais, où le taux de chômage est le plus bas à seulement 4,7 %, rencontrent des difficultés plus importantes que celles des autres bassins d’emploi. Face à cette situation, les employeurs cherchent à proposer davantage de contrats longs plutôt que de recourir à des saisonniers.
Les emplois pérennes privilégiés
Pôle emploi constate que les employeurs cherchent à attirer les candidats en proposant davantage de contrats à durée indéterminée (CDI) et de contrats à durée déterminée (CDD) de longue durée, car les candidats idéaux se font de plus en plus rares. Cette année, 66 % des projets de recrutements concernent des emplois pérennes, soit une augmentation de 10,9 %, tandis que les contrats saisonniers sont en baisse.
Parmi les profils les plus recherchés, en dehors des saisonniers, figurent les aides-soignants, les aides à domicile et les ouvriers qualifiés en manutention, qui sont de véritables perles rares et dont la rareté devrait persister.
Néanmoins, un tiers des projets de recrutements est tout de même lié à une activité saisonnière dans le département : « Parmi les 46 857 intentions d’embauche, près de 15 750 le sont dans le cadre d’une activité saisonnière, principalement dans le secteur agricole », montre Pôle emploi.
Par Eline Vion.