Ce mercredi 5 mars, deux nouveaux autocars électriques ont été mis en service sur les lignes Angers-Thouarcé et Angers-Beaulieu-sur-Layon. Une étape supplémentaire dans la stratégie régionale de décarbonation, qui vise à déployer 80 véhicules propres d’ici cinq ans.
Les deux bus électriques ont été inaugurés à la gare routière d’Angers. – © Angers.Villactu.fr
À Angers, deux car électriques ont été mis en service ce mercredi 5 mars, sur les lignes Angers-Thouarcé et Angers-Beaulieu-sur-Layon. L’initiative est portée par l’entreprise Audouard Voyages et la région des Pays de la Loire, dans le cadre de sa politique de décarbonation des transports.
Des mobilités plus durables
La région des Pays de la Loire entend poursuivre son engagement en faveur d’une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Ce mercredi 5 mars, Roch Brancour, vice-président régional en charge des Transports et des mobilités durables, a inauguré ces deux nouveaux véhicules qui viennent compléter la flotte du réseau Aléop.
Exploités par le transporteur Audouard Voyages, ces cars électriques « disposent d’une autonomie de 350 km et peuvent être rechargés en trois heures grâce à un chargeur double flux installé au dépôt de Thouars », explique Frédéric Audouard, son directeur.
« On a un véhicule avec un peu plus de souplesse, beaucoup moins de nuisance sonore, donc c’est un vrai confort pour les passagers et pour nos conducteurs », poursuit-il.
Pour accompagner cette transition, les conducteurs ainsi que le personnel technique ont bénéficié d’une formation spécifique dispensée par le constructeur et le transporteur.
« Une ligne exploitée avec un car thermique sur une année, c’est 57 tonnes de CO² rejetées. Avec un véhicule électrique, on est à 0 émission directe et à 96 % d’économie de CO² », ajoute Frédéric Audouard.
« Un objectif de 80 véhicules décarbonés »
Le déploiement de ces nouveaux véhicules s’inscrit dans une stratégie régionale de réduction des émissions de CO₂. Dans le cadre des contrats de délégation de service public renouvelés en 2024, la Région prévoit d’augmenter progressivement la part des motorisations alternatives dans sa flotte de transport interurbain.
« À ce jour, sur les 156 véhicules en circulation, 17 sont déjà décarbonés, dont 15 fonctionnant au biogaz et 2 électriques, précise Roch Brancour. L’objectif fixé à l’horizon 2032 est d’atteindre 80 véhicules propres, répartis entre 66 fonctionnant au gaz et 14 électriques ».
Ces changements reposent également sur le développement du rétrofit, une technologie permettant de convertir des véhicules diesel en motorisation électrique. Des entreprises comme CBM (via sa filiale Rétrofleet) et Rev’Mobilities, implantées dans la région, contribuent à cette transformation.
« Ce qui est important, c’est d’être souple et d’avoir une palette de solutions qui permettent d’assurer un bon service public tout en décarbonant », explique le vice-président régional. Ainsi, 18 autocars rétrofités électriques seront intégrés dans la flotte des lignes régulières de la Mayenne et du Nord Maine-et-Loire dans les prochaines années.
Par Eline Vion.
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