Les trois groupes d’opposition, Aimer Angers, Angers Ecologique et Solidaire et Angers en commun, font part de leur inquiétude concernant les fermetures de classe prévues à la rentrée 2024.
« C’est encore une fois avec une grande inquiétude pour l’Ecole publique, pour la qualité de l’accueil et des conditions de travail des élèves et des enseignants, que nous prenons connaissance des fermetures de classe dans le département de Maine-et-Loire, et plus spécifiquement à Angers », écrivent les trois groupes d’opposition (Aimer Angers, Angers Ecologique et Solaire et Angers en commun) dans un communiqué de presse.
À quelques mois de la rentrée scolaire, ils déplorent « cinquante-trois fermetures de classes primaires contre seulement vingt-huit ouvertures, soit une vingtaine de postes supprimés prévu à la rentrée 2024 ».
« À Angers, le bilan est une fois de plus négatif avec seulement six ouvertures contre neuf fermetures. C’est trois fois supérieur à l’an dernier où quinze classes avaient été ouvertes contre seize fermées. La situation est particulièrement alarmante dans les quartiers politiques de la ville (Belle-Beille, Monplaisir) où quatre fermetures sont prévues dans les écoles Voltaire et Robert Desnos. L’école Voltaire dont l’Indice de Positionnement Social (IPS1) est le plus bas de la ville (65) avait déjà perdue une classe de maternelle à la rentrée 2023 », détaillent les élus de la minorité.
« C’est encore plus alarmant au niveau des collèges où les prévisions de dotations horaires globales votées en Conseil Départemental de L’Education Nationale (CDEN) jeudi 22 février entérine une baisse historique moyenne de – 2,5 % du nombre d’heure par élève par rapport à la rentrée 2023 dans les quartiers REP et REP+ d’Angers. Les collèges Jean Vilar et Mermoz, les collèges les plus défavorisés, dans le quartier de la Roseraie sont particulièrement visés avec les plus fortes baisses, – 8,3 % et – 2,8 % respectivement », indiquent-ils.
« Alors pourquoi ce bilan négatif ? Il est à chercher dans le rapport de force déséquilibré entre les établissements publics et privés particulièrement élevé à Angers qui exacerbe la non-mixité sociale et scolaire. Les établissements publics des quartiers dits prioritaires ne bénéficient pas des moyens et de l’investissement des pouvoirs publics à la hauteur des enjeux laissant les établissements privés profiter de cette aubaine. La réforme du « choc des savoirs » annoncée pour la rentrée 2024 par le gouvernement et à laquelle s’opposent les syndicats d’enseignants unis et la Fédération de Conseils de Parents d’Élèves (FCPE) contribuera aussi à cette dégradation en n’agissant pas sur la baisse des effectifs par classe, seul levier efficace pour répondre au décrochage scolaire », concluent les élus.