Dans son édition du week-end dernier, le journal La Croix a consacré une dizaine de page à la préfecture du Maine-et-Loire en titrant « Demain commence à Angers ». Le journal est venu à la rencontre du maire d’Angers qui a livré sa vision du « monde d’après » : « Si chacun réaffirme ce qu’il pensait hier, on s’achemine vers un naufrage collectif. Je m’interroge par exemple sur le revenu minimum d’existence. C’est peut-être le moment d’y réfléchir », évoque notamment Christophe Béchu.
Les différentes prises de position du maire d’Angers font réagir le groupe d’opposition « Aimer Angers ».
« Christophe Béchu analyse les propositions des différentes formations politiques, trouvant dans chacune des forces en présence des positions intéressantes, plaçant sur un pied d‘égalité la gauche, la droite, les verts et le rassemblement national, oubliant au passage que le souverainisme n’est pas l’apanage de l’extrême droite. Il n’est pas à une approximation près », tance Bruno Goua dans un communiqué.
« Il se place au-dessus de la mêlée, en sage, en rassembleur. Il n’est pas coincé dans une idéologie, c’est un pragmatique : il envisage le protectionnisme, soupèse le revenu minimum, relocalise la production de médicaments, augmente le minimum vieillesse. C’est open-bar, sans mesures-barrières, sans distanciation sociale », poursuit Bruno Goua.
Pour l’élu de la minorité « Christophe Béchu est prêt à participer à une « forme d’union nationale », qu’il « imagine ». Il l’imagine sans doute à Paris, dans quelque ministère auquel il tend les bras depuis si longtemps. »
« Les Angevins aimeraient que cet état de grâce leur profite, que cette conversion soudaine, cette récente illumination, ne les oublie pas. Les Angevins aimeraient que des logements abordables leur soient proposés, que les plus faibles ne dorment pas dans la rue, que les aménagements n’oublient pas les modes de déplacement doux, que les adjoints respectent la loi, que la ville anticipe le futur lorsqu’elle aménage le présent. Puisque Monsieur Béchu découvre que de bonnes idées peuvent être émises par d’autres courants politiques que le sien, peut-être pourrait-il enfin associer la minorité aux projets de notre ville ? Ou faudra-t-il attendre que le premier adjoint devienne Maire ? », conclut-il.