Ce samedi 16 janvier, 600 personnes ont répondu à l’appel de plusieurs organisations syndicales à manifester à Angers contre la loi « sécurité globale ». La manifestation a été ponctuée par des moments de tensions avec la police.
Les organisations syndicales CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF et UNL de Maine-et-Loire appelaient à manifester de nouveau ce samedi 16 janvier contre le projet de loi « sécurité globale ». Environ 600 personnes ont défilé de la place Imbach à la place du Ralliement en empruntant la rue du Mail, le boulevard Foch, puis la rue d’Alsace.
A la mi-journée, plusieurs organisations ont pris la parole sur les marches du Grand Théâtre.
« Des atteintes à la vie privée et à la liberté d’informer »
« Ce texte de loi contient de nombreuses atteintes à la vie privée, à la liberté d’informer, à la liberté de conscience et aux principes d’égalité. Le projet de loi sécurité globale donne de nouveaux pouvoir à la police municipale qui pourra accéder à des fichiers aujourd’hui réservés à la police nationale. Elle renforce les pouvoirs des agents de sécurité privée. L’article 22 autorise l’utilisation de drones qui vont élargir les possibilités de fichage », a dénoncé la CGT.
« Ce n’est pas par hasard si le gouvernement a pris en catimini trois décrets le 2 décembre dernier. L’Etat pourra désormais ficher les gens selon leurs convictions politiques, philosophiques, religieuses, syndicales, des données de santé et les activités sur les réseaux sociaux », a poursuivi Force Ouvrière.
Tensions devant le château d’Angers
Après les prises de paroles, les syndicats ont décidé de rester place du Ralliement tandis qu’un groupe de 200 personnes a poursuivi la manifestation. Le cortège s’est heurté à un cordon de police devant le château d’Angers qui souhaitait les empêcher d’accéder aux voies sur berges. Les forces de l’ordre ont alors fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
Après un jeu du chat et de la souris, un petit groupe a réussi à bloquer les voies sur berges pendant une dizaine de minutes entraînant des ralentissements de la circulation dans le centre-ville d’Angers.
Comme lors de chaque mobilisation, le cortège a décidé de se rendre devant le local de l’Alvarium, une association identitaire angevine qui se situe rue du Cornet. De nouveau, les forces de l’ordre présentes en nombre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour repousser le petit groupe.